Et si nous retournions tous à l’école ?
Ce petit article m’est inspiré par un autre paru sur facebook intitulé « Quand la qualité de la santé est annoncée sur les notes de service » de la plume, souvent dénonciatrice, parfois un peu mordante, de notre ami Abdelkader Bélamri.
Voici ce que dit la note en gros caractères : « Il est interdis d’hospitalisée patients au sien de la salle de consultation »
Réagissant, peut-être bien par déformation professionnelle, à ces fautes flagrantes et impardonnables, j’ai conseillé au signataire de ladite-note, lequel n’est autre qu’un Médecin-Chef, de retourner à l’école ou de suivre une autre formation, sinon de rédiger ses notes en Arabe.
Il semblerait que le lecteur Monsieur Mehadji Mohamed fût un peu indisposé par mon petit commentaire. Or, c’était plutôt un conseil fraternel, paternel même. Peut-être que notre ami aurait mal interprété ce que je visais par ‘ retour à l’école ‘. Qu’il soit assuré que je ne le dis ni par sarcasme, ni par joie maligne.
Par contre, un autre lecteur, en l’occurrence Monsieur Skenjbir Benz, me demande, à juste titre d’ailleurs, à quelle école ce Médecin – Chef doit-il retourner.
A ces deux chers lecteurs, et par la même, à tous nos bons lecteurs et lectrices, je pose cette autre question : Qui de nous n’a pas besoin de retourner à l’école ?
Sans attendre de réponses, je dis d’emblée que moi j’ai besoin d’y retourner une autre fois, j’y suis déjà retourné des centaines de fois, et je retourne presque tous les jours.
Retourner à l’école, pour toute personne simple et sans fatuité, veut dire : Consulter un dictionnaire, revoir une règle grammaticale oubliée ou en apprendre une nouvelle, réviser la conjugaison d’un verbe, retenir une tournure syntaxique, lire beaucoup, se documenter sans cesse, se cultiver par tous les moyens.
Retourner à l’école, c’est se faire corriger tout en acceptant les critiques. Et ce n’est pas un secret si je confie que personnellement, avant de publier un conte ou un roman, je les donne à mes amis et connaissances pour une seconde lecture, et plus on me signale mes lacunes, plus je suis heureux, partant du principe que nul n’est parfait, et sachant que l’erreur est humaine.
Oui, je garde, depuis mon enfance, ce beau ver du grand Abou Nouas ‘ dont je traduis le sens avec plus ou moins de bonheur : « Dis à celui qui prétend avoir la science infuse ( prétendre tout savoir sur tout ) * tu en possèdes peu de chose, alors que d’innombrables connaissances t’échappent! » ( 1 )
Oui, je me sens constamment interpellé par ce Verset Coranique qui dit ‘ Et au-dessus de tout homme détenant la science, il y a un savant plus docte que lui ! » ( 2 )
Sur le pas du sage laboureur conseillant ses enfants :
« Travaillez, prenez de la peine : C’est le fonds qui manque le moins », j’ajouterai, quant à moi : « étudions toujours, apprenons chaque jour, la science n’a pas de limite ! »
Alors, sachons, braves amis, retourner à l’école, avec humilité, jusqu’à notre dernier souffle …
A.Khiat