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Violence à l’école: une calamité en passe de devenir une fatalité?

saraDes enfants en âge scolaire, continuent de prendre leur mal en patience en attendant des jours probablement meilleurs en se déplaçant sur des lieux censés être de savoir et d’éducation pour retourner parfois au domicile familial en pleurs pour des contusions ecchymotiques dommageables parfois touchant des zones très sensibles voir même des organes de sens à l’exemple de l’œil.
Aujourd’hui, une agression grave s’est faite sur la personne d’une petite fille de 8 ans aux initiales de H. S par son « camarade » de classe plus âgé qu’elle de trois ans, un « tri-redoublant » qui au moyen de roulettes de son cartable à failli crever l’œil de l’écolière juste pour montrer à qui veut bien « admirer », sa force « masculine dominante » selon ses dires une fois convoqué au bureau du directeur sur plainte des parents de la victime, en présence de l’enseignante et de la mère de l’agresseur.
Remis fermement à l’ordre établi en milieu scolaire par le directeur de l’établissement primaire « Krama Ghalem » sis à la cité Larbi Ben-M’hidi (ex: Gambetta), ce dernier s’est dit inquiet de cette recrudescence alarmante du phénomène d’agressivité en milieu scolaire des enfants en bas âge surtout de sexe masculin, quant à l’enseignante qui est en fin de carrière, elle dira que même en classe, nous avons d’énormes difficultés pour faire régner le calme et la discipline avant d’entamer le cours, il nous arrive de passer 5 mn au début de chaque séance pour calmer des élèves apparemment venus juste pour ne pas rester dans la rue, d’où naît le curieux sentiment que les parents sont étrangement devenus démissionnaires vis-à-vis de leurs devoirs de responsabilité parentale et aussi moins soucieux de l’éducation de leurs progénitures.
Le phénomène de la violence en milieu scolaire inquiète tout le monde mais surtout les autres parents d’élèves angoissés par l’avenir de leurs enfants, non seulement pour ses conséquences graves sur le corporel de l’enfant mais aussi pour l’évolution de ce fléau social à moyen et à long terme.
La forte natalité post-indépendance, l’explosion démographique qui s’en est suivie, l’effritement des liens familiaux, la décennie noir, les difficiles conditions de vie, la démission parentale pour diverses raisons, le bricolage qu’a connu l’école algérienne, sont entre autres les facteurs qui ont aggravé un phénomène qui à la limite pourrait être circonscrit s’il est bien pris en charge par les spécialistes en la matière.
Ce comportement belliqueux à la limite du petit banditisme à l’intérieur des murs de  l’enceinte d’un lieu d’éducation et de savoir, a fait réagir beaucoup de quotidiens pour attirer l’attention des pouvoirs publics et celle de la tutelle sur un phénomène qui, il faut bien le dire, n’est pas un signe de bon augure pour la santé mentale et physique des générations futures, encore faut-il avoir le courage d’affronter le mal de face et trouver les solutions adéquates pour que l’école ne soit plus ni pourvoyeuse de petits délinquants en mal de puissance ni un lieu de garderie pour des enfants qui n’arrivent plus à s’accrocher à un rythme scolaire pourtant normal et pour lesquels il faut prévoir des classes spéciales probablement.
Il est tout à fait claire que chacun des intervenants dans cette boucle du système éducatif déjà très mal au point, doit prendre ses responsabilités, allant du parent d’élève au ministre de l’éducation nationale en passant par la société civile et pourquoi pas  l’implication de la sûreté nationale pour des journées de sensibilisation et d’information, car il n’est jamais trop tard pour mieux faire, avant que cette calamité qui a touché de plein fouet l’école Algérienne ne devienne une fatalité.
Fouad. H       

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