Un grave feu de broussaille s’est déclaré dans l’indifférence totale des sapeurs-pompiers à 3 km de leur caserne.
Dans l’après-midi du mercredi 31 Juillet vers 14 h, un feu de broussaille a pris départ spontanément à partir d’un champ de chaume situé à 3 km de la daïra de Youb, ce feu dont les flammes étaient petites et aisément métrisables s’est déclaré par une journée de canicule (38°) à 200 m de la route nationale N° 92 reliant Sidi-Bel-Abbés à la Wilaya de Saida.
Le feu s’est emparé de tout le voisinage, aidé par un chaume et une broussaille asséchés par un vent sec venu du Sud (sirocco), menaçant les petits arbres d’accotement de la voie carrossable, des pylônes électriques, une installation de relais pour téléphonie mobile et quelques constructions en dure servant de lieux d’élevage pour poules pondeuses, or et malgré le risque majeur qui se profilait à l’horizon à savoir que ces flammes pouvaient facilement arriver à atteindre une foret dense située à 4 km environ du lieu du sinistre, les sapeurs pompiers dont le casernement flambant neuf et possédant un matériels plus qu’adéquat implanté à 3 km du lieu du sinistre n’ont pas jugé utile d’intervenir pour circonscrire le feu et l’éteindre, car avant tout c’est de leur mission qu’il s’agit pour ne pas dire c’est leur mission par excellence.
Le feu a fini par avoir raison des 40 hectares de chaume et de broussaille et fini par calciner plus de 37 petits arbres de 3 ans d’âge implantés sur les accotements et le long de la route nationale N° 92, ainsi que deux arbres plus que centenaires, le lendemain matin, alors que le champ fumait encore, le paysage était désolant, on a l’impression que la région a été bombardée au napalm, une scène hideuse issue de la bêtise humaine, un écosystème perturbé et une nature qui mettra beaucoup d’années pour ce régénérer faute d’une conscience professionnelle qui malheureusement ce jour là était absente chez nos valeureux sapeurs pompiers.
Ce que nous confirmons par ce reportage filmé, c’est l’absence totale sur le terrain aussi bien des sapeurs pompiers que des gardes des forets qui, et jusqu’à preuve du contraire, à chaque période estivale particulièrement les jours de grandes canicules, l’ordre veut qu’on établit des postes de surveillance pour les alertes précoces de départ de feu aux 4 point cardinaux de la circonscription ciblée, alors comment peut-on expliquer cette défaillance de ce mécanisme ce jour là, si bien entendu ce plan d’alerte existe réellement?
En fin de compte, par incompétence ou par inconscience, ici ou là bas, on continue de comptabiliser les conséquences désastreuses d’un laisser-aller manifeste qui devrait impliquer de facto une enquête afin de sanctionner ceux qui ont fauté car ou bien on est sapeur pompier ou bien on ne l’est pas et dans ce dernier cas il serait souhaitable pour la tutelle de faire la part des choses en gardant la bonne graine et éliminer l’ivraie.
Karim. F