11 novembre 2024

Un chômage endémique et une main d’œuvre absente : c’est l’Algerie d’aujourd’hui.

Beaucoup de projets en cours de réalisation dans la Wilaya de Sidi-Bel-Abbés relevant du secteur du BTP cumulent des retards inimaginables pour cause  d’indisponibilité de main d’œuvre locale qu’elle soit qualifiée ou non, le ministre Abdelmadjid Tebboune, lors de sa dernière visite du 26 mars au chef lieu de wilaya pour inspecter les chantiers de construction de bâtiments, avait eu la mauvaise surprise d’entendre de la bouche des promoteurs chargé de la réalisation de tous ces projets que la main d’œuvre manque cruellement d’où d’inévitables retards.

 chomage-algerie-chiffres-trompeurs-L-nIj_DtD’autres chefs d’entreprise versés dans d’autres secteurs d’activité très demandeurs de main d’œuvre comme l’agriculture, s’en plaignent également, certains disent que la main d’œuvre non qualifiée est rare alors que celle qualifiée elle est en voie de disparition, pourtant ce n’est pas les centres de formation professionnelle qui manquent ni la jeune ressource humaine dont jouit le pays, au moment où de l’autre coté de la barrière, beaucoup se plaignent d’un chômage chronique, une situation qualifiée d’anormale et qui nécessite de trouver le juste milieu salvateur.

Les employeurs prétendent à tors ou à raison que les jeunes d’aujourd’hui ne veulent pas travailler et ne veulent plus faire les petits boulots même ceux qui n’ont aucun profil, ceux qui s’aventurent à le faire pour une raison ou une autre finissent par jeter l’éponge au bout de quelques mois (pour ne pas dire quelques semaines) aux prétextes parfois inimaginables, quant aux jeunes chômeurs demandeurs d’emploi, leurs avis est tout autre, ils lorgnent des postes de travail à rémunération supérieure au SMIG, moins pénibles,  garantissant une progression dans l’échelle de la fonction,  dépourvu de mission ou de garde d’astreinte, avec une semaine de 5 X 8 heures, un congé annuel en période estivale et pleins d’avantages sociaux.

Cette apathie et ce désintérêt des jeunes pour le travail mérite une sérieuse étude et enquête sociologiques, car il est un secret pour personne que la richesse de demain c’est à eux de la créer et c’est à eux aussi que doit revenir le mérite de pérenniser la solidarité dans le domaine des retraites, il est inadmissible qu’en 2013 nos jeunes prennent le risque d’aller mourir en haute mer afin de fuir une situation de « mal-vie » pour courir après des rêves chimériques sous d’autres cieux, alors que leur avenir est devant eux, là juste à coté sous un soleil radieux parmi les leurs pour le meilleur et pour le « meilleur ».

Fouad. H

 

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