La Fondation Emir Abdelkader, section de Sidi Bel Abbès, a inauguré, ce jeudi 24-01-2013 à 16h30 un café littéraire, au siège de la Fondation.
Et voila enfin, la naissance du café littéraire tant attendu, celui qui va permettre à tous les passionnés de la littérature de se croiser, d’échanger des idées, de s’écouter lire des extraits de livres ou de recueils édités ou en voix de l’être. Ce café littéraire permettra à tous les artistes confondus de se retrouver. ..Nous comprenions, à travers les explications de Mr Feraoun, du DrTaleb et de DrYousfate, que son rôle, serait de permettre à tous de s’instruire et donner des avis, lors des diverses lectures, qui seraient présentées soit par les adhérents de la Fondation, soit par des écrivains de renom national, des historiens, des philosophes, des politiciens. Aussi cette première rencontre aura permis, autour d’une table ronde, d’aborder le thème suivant: « Que s’est-il passé le 21 décembre 1847 ? » animée par Dr Driss Reffas.
La conférence a suscitée un débat enrichissant, de très haut niveau qui a transcendé, vers la fin, le fait historique pour être placé au niveau de la perception unipolaire de l’intellectuel musulman vis-à-vis de son environnement. L’impact de cette perception unipolaire, voire unipolarisée ne serait-elle une cause de sous-développement de la société depuis plusieurs siècles et que le 21 décembre 1847 ne serait qu’une conséquence de ce fait socioculturel handicapant ?
Après le fructueux débat, le Dr Yousfate, annonçait le programme qui a été retenu pour le déroulement du café littéraire est le suivant :
– Le café littéraire aura lieu toutes les quinzaines, par la seule journée du samedi.
– La prochaine rencontre aura lieu le samedi 09 février à 16h30 au siège de la Fondation. La rencontre se fera autour du thème :النهظةالثقافيةالأصيلةفيسيديبلعباس
Il sera animée par Ahmed LAZREG (thème qui a été parrainé par feu Abdelmadjid MEZIANE dont l’animateur a été l’étudiant)
Pour ce qui est de la commémoration de la journée du « chahid », la Fondation Emir Abdelkader, section de Sidi Bel Abbès, organise une conférence animée par Mr Abdelhadid Lakhdar dit « Bénaissa », le Lundi 18 Février 2013 à 16h30 au Musé du Moudjahid et qui aura pour thème : المواصلاتاللاسلكيةومراكزالتصنـت ابانالثورةالتحريرية
Enfin pour conclure, nous illustrons ce café littéraire et ceux qui se réaliseront à l’avenir, par, cette anecdote du Dr Abdelmadjid MEZIANE. Qui disait « La culture c’est des étages, l’étage supérieur, c’est la pensée philosophique, le plus bas, c’est le folklore. » « A quel étage sommes-nous ? » et Il ajoutait aussi, rahamahou Allah
« Il ne faut pas que le dialogue soit au niveau des intellectuels seulement, il faudrait qu’il soit transmissible dans le sens d’une expression et d’une clarté dans les idées. Evidemment, nous qui sommes les hommes, disons de l’arabophonie d’un côté et de la francophonie d’un autre côté, c’est une synthèse très difficile à réaliser ; mais nous y arrivons. Lorsque nous pensons francophonie, nous pensons à Descartes alors là, je dirais à mes amis français. Moi par exemple, d’après mon expérience, dans mon propre pays, s’il arrive à un jeune garçon de 17 ans de me dire j’ignore qui est Descartes, je lui dis mon pauvre ami, il faut quitter l’école car tu n’es pas apte à faire de la culture, mais je me demande si un jour on arrivera à faire la même chose en France en disant à un agrégé de philosophie si vous ne connaissez pas Ibn Sina, si vous ne connaissez pas Ibn Rochd, si vous ne connaissez pas Ibn Khaldoum, vous n’avez pas le droit à la parole et surtout à la transmission de la culture. »
K.Benkhelouf.