Le premier modèle de bus civil, assemblé en Algérie sous le label Mercedes-Benz, sortira en mai prochain de l’usine de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de Rouiba (Alger), a fait savoir, ce mardi, un directeur central auprès de cette société publique.
Fruit d’un investissement algéro-germano-émirati, ce premier bus sortira des chaînes de montage de l’usine de la Société algérienne pour la production de poids lourds de marque Mercedes-Benz (SAPPL-MB), située sur le site de la SNVI, a souligné le directeur du partenariat et du développement à la SNVI, Ramdane Toukal, en marge du 3ème Salon national de la sous-traitance.
Ainsi, après le lancement de la production des camions de types Actros en avril 2014 et de Zetros en mars 2015, la SAPPL-MB prévoit le lancement de deux modèles de véhicules de transport de personnes, a-t-il avancé lors de son exposé sur « le marché de la sous-traitance en Algérie : filières automobile et mécanique », présenté en marge de ce salon.
Il s’agit d’un « autobus Conecto » doté de 100 sièges et d’un « minibus Médio » d’une capacité de 35 à 70 sièges, a-t-il expliqué sans dévoiler lequel de ces deux modèles sera lancé en mai prochain.
Il est prévu aussi le développement de nouvelles gammes de camions de dernière génération de type Atégo, Axor et Unimog pour atteindre une capacité de production de 16.500 véhicules industriels à l’horizon 2018 et 2019 (15.000 camions et 1.500 bus).
La Société SAPPL-MB, créée en 2012 avec un capital de 103 millions d’euros, est détenue à 51% par la partie algérienne à travers la SNVI (34%) et le ministère de la Défense nationale (17%), et à 49% par l’émirati Aabar tandis que l’allemand Daimler/Mercedes-Benz en est le partenaire technologique.
Trois sociétés à capitaux mixtes avaient été créées en juillet 2012 dans le cadre de la mise en œuvre de protocoles d’accords algéro-émirati-allemands pour le développement de l’industrie mécanique nationale.
Il s’agit de la SAPPL-MB, de la société de fabrication de véhicules de marque Mercedes-Benz/SPA/Tiaret et de celle de fabrication de moteurs de marque allemande (Mercedes-Benz, Deutz et MTU) SPA/Oued Hamimine (Constantine).
S’agissant du développement de l’activité de la sous-traitance dans l’industrie mécanique, M.Toukal rappelé les efforts consentis par les pouvoirs publics pour atteindre une intégration nationale appréciable à moyen terme notamment avec le lancement de partenariats avec des entreprises de renommée mondiale dans ce secteur comme Renault et Mercedes-Benz.
En ce qui concerne l’usine Renault d’Oran, inaugurée en novembre 2014, le taux d’intégration locale est situé actuellement entre 10 et 12% avec l’objectif d’atteindre un taux de 20% d’ici fin 2015 et de 42% en 2018 en développant la sous-traitance notamment dans la tôlerie et l’emboutissage, selon le même responsable, qui est également le secrétaire général de la Bourse algérienne de sous-traitance et du partenariat (BASTP).
Pour le moment, un seul sous-traitant spécialisée dans la fabrication de composants en plastique a été sélectionné par Renault, alors qu’une centaine d’autres sont en phase d’évaluation de leur process de fabrication par les équipes du constructeur français, a-t-il précisé.
Quant aux projets en partenariat avec l’allemand Daimler, M.Toukal a fait savoir que la sélection de sous-traitants n’avait pas encore été entamée du fait que la SAPPL-MB est en phase de lancement de ses usines de production.
Selon les chiffres présentés par ce responsable, le réseau actuel de la sous-traitance locale de la SNVI regroupe 300 sous-traitants représentant environ 35% du fichier global des fournisseurs homologués (local+import) avec la fourniture de 3.000 références.
Les domaines d’activités sont essentiellement la fabrication de moteurs, de radiateurs, de batteries, de vitrage, d’articles en caoutchouc, de câbles électriques et de pièces en plastique et en polyester.