SIDI YACINE ET LE RECIT D’UNE NUIT D’ENFER (51ème Anniversaire)
15 mai 1962 date à laquelle des mains d’assassins ont froidement abattus toute une famille
Par cet article destiné à faire connaître à nos jeunes générations quels sont ceux et non des moindres qui ont soutenus et favorisés les crimes de l’OAS et des partisans de L’Algérie française, en sortant du cadre de leur mission pour bassement se prosterner aux pieds des criminels, je citerai en premier lieu le général Raoul salan et Jean-Jacques Susini qui était l’un des talents les plus actifs de la cause de l’Algérie française. Il n’avait pas 30 ans quand, en 1960, il organisa la Journée des barricades à Alger, puis fonda l’OAS, au côté du général Raoul Salan.
Les injures trouaient la nuit et s’abattaient, accompagnées de projectiles divers, sur la patrouille de gendarmerie. Puis, après un coup de sifflet, le tintamarre emplit les rues du centre de la ville. C’était le nouveau jeu. La riposte des pieds-noirs aux opérations de dissuasion policières. A l’abri derrière leurs volets, ou en chemise sur leurs balcons pour les plus courageux, les Européens frappaient sur des casseroles ou des poêles à frire les trois brèves et deux longues d’Al-gé-rie Fran-çaise.
Je me souviens aussi des jours qui ont suivi le 19 mars 1962, et à chaque immeuble il y avait un habitant qui faisait le sentinelle, il m’arrivait de faire le gué avec mon père mais au bout d’une heure je m’endormais et le matin je me trouvais dans mon lit .
Par ce témoignage Je voudrais faire appel à tout les Bel Abbésiens qui ont vécu l’après 19 mars 1962 et tout spécialement ceux qui ont habité les immeubles Diar Sidi Yacine .Cette cité était connue par son appellation (batimate el Badsi) .Je ne peut cité le nom de toute les familles qui résidées mais il est de mon devoir de faire appel aux autorités de la wilaya de Sidi Bel Abbes et en occurrence l’association des Moudjahidines et les enfants de chouadas pour commémoré la nuit sanglante du 15 Mai 1962 qu’ont vécus tout les habitants de la dite cité et spécifiquement au quatrième étage dans l’appartement 209 du Bâtiment F2 juste au-dessus du logement qu’occupé l’auteur de cet article . Cette nuit ,a été le plus grand cauchemar de notre vie avec l’assassina de cinq membres d’une même famille ,le père, la mère ,les enfants Boubekeur l’ainé ,Slimane qui avait notre âge ,Khadra et Rziga ,la petite Houaria qui n’avait pas encore trois ans l’a échappée puisque sa maman l’ai mise entre ses jambes et sa poitrine , mais les balles l’ont quand même atteint et c’est a Tlemcen qu’elle a été hospitalisée. Monsieur Wahrani qui était mon voisin mitoyen a été lui aussi assassiné avec une autre personne qu’il avait hébergée pour les circonstances .Je vis le même cauchemar tout les ans. A cette époque, j’avais 14 ans. Pouvez-vous imaginer le spectacle? Tout au long de cette guerre j’ai été confronté à de multiples scènes de massacres, de violence de la part des légionnaires sinon de la police et ensuite de l’OAS.
Mon souhait et de voir un jour cette cité baptisée au nom de la famille Zaïdi .
Mars-Mai 1962… Les commandos O.A.S. se déchaînent à travers Sidi Bel Abbes, multipliant les attentats. Le plus doux des printemps, voit s’accomplir la plus sanglante des boucheries. Cela se passe là, dans la rue, sous les yeux des passants et aux heures d’affluence de préférence. Ainsi les tueurs peuvent-ils disparaître plus aisément dans les voitures de police.
Les commandos de l’O.A.S. frappent encore cruellement, à l’aube la maison Sanchez a été plastifié. Le lendemain, C’est encore la nuit, làSoudain une voiture noire freine et s’arrête le long du trottoir à deux mètres du magasin Kharadji, du véhicule un homme descend, il tient à la main un paquet qui déposa au seuil de l’épicerie puis retourne a sa voiture qui redémarre très vite, avant même que les habitants de la cité aient pu réaliser ce qui se passe, une déflagration a ébranlé tout le quartier. Le même scénario se répéta et c’est le bain et la demeure des Badsi qui ont été plastiqué.
C’est le ramadan. Un petit café de fortune est ouvert sous un immeuble pour Les veillés de ce mois sacré ou les gens viennent pour joué au loto et prendre un thé mais les patrouilles de légionnaires ont toujours cassé l’ambiance qui régnait.
L’instruction n° 29 de L’OAS
Le 23 février le Mandarin publia le texte le plus important de l’histoire de l’O.A.S., son instruction n° 29. Cette fois, c’était une véritable déclaration de guerre civile.
L’instruction n° 29 commençait par les mots :
« L’irréversible est sur le point d’être commis. » Elle fixait ni plus ni moins que les modalités de la guerre à livrer à l’ennemi, c’est-à-dire aux forces de l’ordre françaises, après la signature considérée comme inévitable des accords entre le gouvernement français et le F.L.N.
Elle renferme en quelques pages tous les crimes de l’O.A.S., tout son plan de sabotage d’une vie possible pour les pieds-noirs en Algérie. Tout en conseillant de cesser toute opération faisant le jeu de la ségrégation, Salan ordonnait de créer des zones insurrectionnelles dans les campagnes, à base d’unités militaires ralliées et de maquis, l’accroissement à l’extrême du climat révolutionnaire dans les grands centres urbains et l’exploitation du pourrissement de l’adversaire par l’entrée en jeu de la population en marée humaine pour l’ultime phase.
Le putsch des généraux du 22 avril 1961 échoua, faute de rallier le contingent et l’opinion française.
Les officiers rejoignirent alors l’Organisation armée secrète (OAS), fondée pour s’opposer aux négociations d’Evian. Impuissante à empêcher l’indépendance, l’OAS multiplia les attentats en Algérie
Ces violences commises par l’OAS ne cesseront qu’après l’accord FLN-OAS du 17 juin 1962.
En revanche, la France devrait rougir de la façon dont elle traitait les Algériens.
Mohamed Boudjekdji