Sans surprise, la justice Algérienne lance un mandat d’arrêt international contre le « tri-national » Chakib Khalil.
Dans un communiqué rendu à la presse au jour d’aujourd’hui, le procureur général près la cour d’Alger, en occurrence Zeghmati Belkacem, a ordonné l’arrêt de Chakib Khalil et 8 de ses acolytes et la confiscation de tous leurs biens, dans un mandat d’arrêt international pour qu’ils soient jugés pour plusieurs chefs d’inculpation extrêmement graves et passibles de lourdes peines.
L’ex ministre de l’énergie et des mines, sa femme, ses deux enfants et le nommé Farid Bedjaoui ainsi que 5 autres personnes physiques directement impliquées dans le scandale du siècle après celui de Khalifa Bank, nommé « Sonatrach 2 » sont concernées par des mandats d’arrêt internationaux sur les 22 personnes physiques inculpées dans cette affaire et deux personnes morales Saipem et Orascom Industries.
Pour le moment seuls trois pays (France, l’Italie et la suisse) ont affiché leur « volonté » de coopérer avec la justice Algérienne dans cette énième affaire de malversation et de corruption qui touche des hauts responsables de la République, suite à ces mandats d’arrêt internationaux, des procédures ont été entamées pour rapatrier les fonds détournés essentiellement de Suisse.
En ce qui concerne Farid Bedjaoui, il semblerait que c’était lui le principal intermédiaire dans l’affaire des pots-de-vin et de commissions glissés sous la table par la société italienne pour avoir la main mise sur de juteux contrats dans le domaine des hydrocarbures au Sud Algérien, le juge d’instruction nommé dans cette affaire aurait confirmé l’existence d’un réseau à l’international versé dans la corruption possédant de multiples comptes à travers différents pays.
Chakib Khalil qui se trouve depuis ce lundi officiellement inculpé du scandale de corruption dans l’affaire dite Sonatrach 2, a eu à gérer la société publique des hydrocarbures en qualité de ministre, durant plusieurs années avant de confier le poste de PDG à Mohamed Meziane, un proche parent, lui aussi derrière les barreaux pour l’affaire Sonatrach 1.
Maintenant que Chakib Khalil et ses principaux complices sont à l’abri de la justice Algérienne et que ce dernier possède trois nationalités (algérienne, américaine et française) et qu’il possède des biens aussi bien en France qu’aux états unis, le commun des mortels se demande comment a-t-on laissé Chakib Khalil quitter le territoire Algérien alors qu’il est soupçonné dans une grave affaire qui a ébranlé la nation toute entière ?, il semblerait que les perquisitions effectuées dans ses domiciles situés à Alger et à Oran ont été ordonnées sans inculpation préalable, probablement à la suite de demandes de commissions rogatoires internationales, autrement dit à l’heure de sa sortie du territoire Algérien, Chakib Khalil n’était officiellement inculpé de rien, or vu la gravité de l’affaire il aura été tout indiqué que des précautions soient prises à son encontre telle une mise sous contrôle judiciaire voire même une interdiction de sortie du territoire national jusqu’à la fin des enquêtes entamées par le juge d’instruction.
Maintenant que ce criminel a pu, par ruse ou par complicité, s’échapper aux mains de la justice Algérienne pour vivre une retraite « dorée » aux U.S.A, il serait peu probable que ce pays puisse répondre favorablement aux doléances de la partie Algérienne, le peuple a été leurré et son argent en devise forte volé…alors à quand l’affaire Sonatrach 3.
Fouad. H