Rue squattée, dos d’âne en béton et ralentisseur déboulonné : la triade burlesque d’une gestion communale agonisante.
Non, ce n’est pas une histoire anachronique qu’il faut classer aux archives des faits divers d’un patelin ou jungle où la loi du plus fort règne en maitre, mais c’est bien des faits réels, présents au jour du 3 Novembre 2014 à la grande cité de chef-lieu de wilaya de Sidi-Bel-Abbès et pour preuve :
Le premier cas et bien celui d’une rue située à la cité « El Sallam » à Larbi Ben M’hidi, ex Gambetta, connue des riverains sous le nom de « Qarya », au district 172, ilot 893, qui a été squattée dans sa partie distale, par deux voisins occupant des habitations individuelles, de part et d’autre de la dite rue, afin d’élargir l’assiette foncière de leur résidence respective, en construisant en dur, soit une courette soit carrément, une chambre (voir photo), en toute impunité et faisant fi des lois de la république en dépit de plusieurs correspondances adressées, par le voisinage, aux services concernés de l’A.P.C et qui sont restées lettres mortes au jour d’aujourd’hui…la rue ainsi illégalement squattée est devenue par l’absence de l’autorité communale une impasse qui sans aucun doute, ne figurerait pas sur le plan cadastral de la cité « Essalam ».
Le second cas traité ce soir et celui d’un ralentisseur (dos d’âne) d’un genre nouveau puisqu’il fut construit, la semaine passée, en béton, à la cité des docks juste à coté de l’habitation d’un élu communal en exercice, qui d’ailleurs n’était pas très content de nous voir prendre des photos de cette chose qui ne répond aucunement à la réglementation en vigueur en ce qui concerne les conditions nécessaires à l’octroi d’une autorisation pour la pose d’un ralentisseur et les modalités requises pour sa conformité, car selon les propos de cet élu, ce dos d’âne a été posé après le consentement des services concernés et il nous a affirmé verbalement qu’il avait en sa possession l’autorisation requise, est-ce là un excès de zèle d’un élu qui se croit au dessus des lois de la République ou tout simplement une aberration de taille de la part de l’administration, quoique jamais par le passé un citoyen n’a mis la main à la poche pour «bâtir» en béton un dos d’âne anarchique et dangereux pour les automobilistes si ce n’est pour ses intérêts personnels grotesques…le mystère reste entier en attendant que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur.
Quant au troisième cas cité, il s’agit d’un ralentisseur métallique (dit d’essai) posé sur la voie carrossable de la route d’Oran à proximité de la caserne de la brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) qui se trouve dans un état de délabrement très avancé (voir photo), quelques pièces métalliques se sont de visu, déboulonnées du lot et donc de la carcasse-mère, engendrant une situation à risques potentiels pour les automobilistes et un danger réel pour les éventuels piétons et les policiers en faction devant la porte d’entrée de la dite brigade.
Si le dernier cas relèverait d’un manque d’entretien et de suivi de la part des services compétents en la matière, les deux premiers cas mentionnés plus haut, restent édifiants à plus d’un titre, car si l’autorité communale n’est plus en mesure de s’imposer pour faire respecter les lois de la République alors où va-t-on avec cette anarchie qui semble approprier même la voie publique !!!
Fouad. H