10 novembre 2024

Retrait des billets de 200 DA de la circulation : le champ commercial court-circuité

En quête d’explication, le communiqué de la Banque d’Algérie stipulant retrait des coupures de 200 DA de la circulation à la date fatidique du 31 décembre 2014 a provoqué depuis la mi-novembre une grande panique au sein du circuit commercial.

Un sérieux imbroglio s’est installé entre commerçants et clients causant d’énormes désagréments entre grossistes et détaillants d’une part et entre détaillants et clients particuliers de l’autre, a-t-on constaté au niveau de plusieurs wilayas.

Des citoyens ont enregistré avec dépit  ces derniers jours que les anciennes coupures de 200 dinars, toujours en cours  de validité pourtant, sont refusées par des commerçants dans plusieurs villes  du pays, ont constaté dimanche des journalistes de l’APS.

Pour les  grossistes, ils n’acceptent plus que les clients  » effectuent des paiements avec de coupures de 200 dinars, car il ne reste que quelques jours avant qu’ils ne perdent leur cours légal ».

Ils ont expliqué qu’ils refusent les anciens billets de 200 dinars que la Banque d’Algérie compte retirer de la circulation le 31 décembre 2014.

Des commerçant du demi-gros, venus s’approvisionner des marchés de gros d’Alger et environ, retournent bredouilles en se voyant refuser le paiement de leurs achats avec des billets de 200 DA.

Ruée vers les banques pour échanges les billets 

Les banquiers à leurs tours sont embarrassés, voire dépassés face à une situation inextricable et l’empressement des gens en proie à l’ignorance du contenu de la note de la Banque d’Algérie et le manque d’assurance au niveau des guichets.

A l’agence BADR du boulevard Amirouche (Alger) on souligne l’ « absence de toute instruction  au sujet des billets de 200 dinars » mais on admet, néanmoins, que nombreux clients sont venus pour les échanger.

Mais là encore les concernés sont déroutés, car on échange qu’à hauteur de 2 à 5 mais lorsqu’il s’agit de grosses sommes, les clients sont orientés vers la Banque d’Algérie, au boulevard Zighout-Youcef », dit-il.

Même topo à la caissie de l’agence de la BNA de la Grande Poste à Alger. Le banquier affirme que ces coupures seront acceptées par (la banque) jusqu’à la date limite du 31 décembre 2014.

Face à cet imbroglio qui s’installe sur le circuit commercial algérien, puisque les mêmes comportements ont été recensés par l’APS dans plusieurs grandes villes du pays, notamment à Blida, Oran, Constantine, Sétif, Tlemcen, Laghouat, Ghardaia, etc.  On rappelle que la note de la Banque d’Algérie se veut etre claire : « il s’agit seulement des billets de 200 DA émis en 1983, mais pas les autres coupures de 200 DA émises après cette date.

Encore faut-il que les citoyens sachent faire le distinguo entre les différents billets de 200 DA datés dans les années 1980.

Jusqu’à normalisation de la sphère monétaire après retrait de ces billets, il semble que le monde des trasactions commerciales reste sérieusement perturbé, voire court-circuité.

Pour rappel, la Banque d’Algérie (BA) communiqué, le 12 novembre dernier, dans une note que les anciens billets de banque émis durant les années 1980  »seront retirés de la circulation le 31 décembre 2014″.

Il s’agit respectivement des billets de 200 DA mis en circulation en 1983, de 100 DA en 1981 et 1982, de 20 DA et 10 DA de 1983. Les détenteurs de ces anciens billets pourront effectuer toutes leurs transactions normalement (achats de produits et de services divers…) jusqu’au 31 décembre 2014, comme ils pourront les échanger, sans limitation de montant auprès de toutes les banques à la même échéance, ajoute la Banque d’Algérie.

La Banque d’Algérie indique enfin que le public aura la faculté d’échanger, sans formalité particulière, les billets retirés pendant une période de dix (10) ans à compter du 1er janvier 2015, soit jusqu’au 31 décembre 2024, mais seulement auprès des guichets de la Banque d’Algérie à travers son réseau d’agences ouvertes dans toutes les wilayas du pays.

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