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Quand l’élu n’est pas là, la pollution danse : la cité des 200 logements sombre dans l’insalubrité hydrique.

018 Chaque jour que dieu fait, parait avoir sa dose de peine pour l’une ou l’autre  cité de la commune mère de Sidi-Bel-Abbès, pour le cas présent, il s’agit de deux cités mitoyennes, celle des 200 logements Hasnaoui et sa voisine des 192 logements situées à Benhamouda, qui depuis plusieurs mois connaissent une situation dramatique sur le plan de l’environnement par une dégradation avérée du cadre de vie de leurs habitants, lesquels encourent en sus, un risque patent sur le plan sanitaire.

 L’alerte nous a été donnée par une lectrice, qui selon ses propos, le réseau de l’eau potable dans la cité des 200 logements est catastrophique au point où des infiltrations, qui durent depuis plusieurs mois, causent d’énormes pertes d’eau potable, qui vont inonder les rues et terminer leur course dans les avaloirs en dépit des multiples alertes données aux services de l’Algérienne des eaux.

Notre équipe s’est déplacée sur les lieux, le mercredi 24 Septembre vers 18h,  où nous avons constaté de visu l’ampleur des dégâts, en présence de quelques habitants et du président du comité de ce quartier, on a relevé la présence effective de plusieurs excavations au niveau du bitume causées par des infiltrations d’eau, une eau précieuse qui coule dans la nature et cause d’énormes désagréments, ces déperditions hydriques ont été signalées à maintes reprises à qui de droit et pourtant rien n’a été fait depuis et aucun élu n’a pris la peine de venir écouter les doléances des citoyens et d’évaluer l’état des lieux d’une cité de la ville dont il est censé bien gérer et entretenir, conformément au code communal et à la moralité du poste occupé.

Plus grave encore, une eau impropre à la consommation, émanant d’une douche privée, déborde d’un regard mal entretenu et coule à flot le long des rues et ruelles, cette eau hautement contaminée vient en partie se mêler à l’eau potable des excavations, un mélange qui peut devenir, par un concours de circonstance, foudroyant, d’ailleurs, c’est un miracle qu’aucune maladie à transmission hydrique n’a été détectée ou signalée dans cette partie de la ville.

 Un peu plus bas, à la rue proche des rails du chemin de fer l’histoire est toute  autre, car en plus d’un paysage désolant fait de flaques d’eau polluée, la dite rue fut bitumée partiellement avant même que les travaux d’assainissement et d’ A.E.P ne soient entamés, le représentant des habitants nous a confirmé que l’entreprise détentrice du marché, a tenté par un jour de repos, de poser son tapis en bitume et ce, en dépits des injonctions du chef de l’exécutif, chose contre laquelle tous les habitants se sont opposés et l’entrepreneur a fini par déposer les armes et quitter les lieux.

Le tableau ainsi dressé n’est pas très reluisant, et encore une fois de plus on assiste impuissant à une situation de détresse (hydrique, environnementale et sanitaire) de presque 400 habitants (200 +192) de la cité Hasnaoui de Benhamouda, qui malgré leurs multiples tentatives de toucher les services concernés, vivent dans l’espoir de voir un beau matin, leur cité renouer avec la quiétude et la salubrité d’antan.

 Mais la vraie réalité, qui est d’ailleurs amère, est ailleurs, car si la  commission municipale composée d’élus et chargée de l’environnement prenait la peine de sillonner les boulevards et rues de la ville pour faire la besogne pour laquelle elle a été mandatée, on ne serait pas là aujourd’hui à dresser ce tableau noir d’une gestion  médiocre pour ne pas dire absente et à énumérer les multiples défaillances, ces dernières sont, jusqu’à preuve du contraire,  à la charge de la municipalité et sa dite commission, par la force de son statut juridique et c’est elle que revient le pouvoir d’exiger des services concernés l’intervention rapide afin d’être au service du citoyen et non l’inverse….En fait, où est passée la commission municipale chargée de l’environnement ?

Fouad. H  

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