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Quand l’élite universitaire locale tourne le dos à la société, l’ultime recours reste l’appel aux compétences nationales en matière de recherche pour sauver l’unique zone humide de Sidi-Bel-Abbés, qu’est le lac.

994395_530439223700518_854882053_n Tout le monde est aujourd’hui d’accord pour dire à l’unanimité que la seule zone humide de chef-lieu de wilaya de sidi-bel-abbés est gravement atteinte, le lac, puisque c’est de lui qu’il s’agit à subitement changé de couleur, virant du bleu au rouge, son niveau est passé depuis longtemps au dessous du seuil critique, de 35 m de profondeur dans les années 80, il est passé à seulement 5 ou 6 m de profondeur en 2013, de quoi faire dire à un connaisseur et un adepte de la plongée que c’est là un signe pathognomonique d’une mort inéluctable en l’absence de mesures draconiennes et urgentes de la part des politiques, des pouvoirs publics et des scientifiques.
Aujourd’hui, nous assistons à des cris d’alarme, à des appels d’S.O.S et à une dénonciation d’une non assistance à un lac en danger de mort, les   cris fusent de la conscience vivace de gens jaloux de leur patrimoine naturel, amoureux de l’unique grain de beauté de la ville, les larmes de crocodile n’arriveront jamais à rendre au lac ce qu’il a perdu durant des années en sectionnant sa principale artère qu’est « la Thoma », l’heure n’est plus à l’inquiétude mais plutôt elle est grave, on continue aujourd’hui à se lamenter et à se demander pourquoi l’eau du lac est rouge, chacun va par la logique qui lui confère sa matière grise vers des déductions à la limite du sensé mais peut-être loin de la vérité scientifique…mais en fait où sont passés nos scientifiques ?
 La ville de sidi-bel-abbés se targue le privilège d’être une ville exemple en matière de structures universitaires, elle est même au grade de pole universitaire avec une ancienneté de plus de 35 ans, beaucoup d’élites et d’éminences y sont sorties pour faire le bonheur d’autres nations et ceci dénote de la qualité de formation au sein de notre université or, ce qui se fait ailleurs sous d’autres cieux ne se fait malheureusement pas chez-nous, notre université semble être renfermée sur elle-même et ses élites paraient tourner le dos à leur société, un constat qui semble être vérifié pour le cas du lac pour ne citer que ce seul exemple, et pourtant ce n’est pas les moyens qui manquent, ni les compétences d’ailleurs nous avons tant de facultés dont certaines peuvent se prétendre à des études scientifiques aux standards internationaux et pourtant rien de cela n’a été fait sauf peut-être des études académiques qui n’ont été d’aucun secours pour le  malheureux lac.
 L’UDL de Sidi-Bel-Abbés est une grande université à rayonnement régional, avec un conseil scientifique qui ne peut être que de valeur, or à voir ce qui se fait ailleurs et où les détresses sociétales et les catastrophes environnementales sont placées à la première loge en matière de recherche sérieuse et d’octroi de budget pour couronner l’étude de succès, notre université et son conseil scientifique semblent ne pas prendre au sérieux les risques réels de l’agonie du lac Sidi M’hamed Benali, et pourtant parmi les prérogatives de ce même conseil, l’appel à des compétences étrangères en cas de besoin est clairement explicité…ceci étant, à quand l’éveil de notre université pour cautionner une étude qui doit clairement identifier le mal et sortir avec des recommandations à même de sauver notre seule zone humide qu’est le lac ?
Fouad. H

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