Pourquoi SIDI-BEL-ABBES sert-il de cobaye par excellence aux différents apprentis sorciers ?
Oui ma ville est devenue un laboratoire où toutes les expériences sont permises au nom d’un développement débridé.
Si le centre urbain constituait la fierté de la ville , certains quartiers périphériques arabes ,bien que pauvres au plan urbanistique et architectural, rendaient un certain charme à l’ensemble de la ville et contrastaient avec la construction coloniale ,bien aménagée et dont l’agencement répondait à une gestion globale et complémentaire d’un besoin d’une cité moderne.
Pour les anciens et les quelques ouled el bled ,encore en vie, la catastrophe a commencé à pointer du nez dès les années 75 avec la révolution agraire qui a anéanti tous les espoirs du travail de la terre en déracinant les paysans et les déviant de leur mode d’existence (villages agricoles ,construits par l’état ,alors qu’on pouvait aider financièrement le paysan à améliorer son gite et le fixer sur sa terre qu’il chérit par-dessus tout ,puisqu’il pratiquait l’autosuffisance à ses besoins nutritifs ,ses poules ,œufs ,son petit troupeau de chèvres, sa vache ,son petit jardin et ses arbres fruitiers qu’il gérait sur place et qui suffisaient à la pitance de sa famille ,il était heureux .A la faveur de cette idéologie ramenée d’ailleurs mais simplement théorique car aucun pays n’a opté pour ce principe tordu ,qui poussait indirectement les fellahs à déserter leurs terres ancestrales ,bien que leur statut ,du moment, soit discutable .
Les différents plans triennal, quadriennal, quinquennal de développement introduits par l’état à partir des années 70 ont , en ce qui concerne SBA ,métamorphosé la ville avec un développement anarchique du bâti et une évolution démographique démoniaque qui n’a rien à voir avec l’évolution naturelle de la ville mais à la faveur d’une décentralisation des grandes entreprises nationales qui furent accompagnées d’un déferlement humain sans précédent et donc un dilemme ,pour les autorités locales ,de répondre aux autochtones dans le besoin en logements ,en emploi et d’autres sollicitations quotidiennes ou bien satisfaire un besoin du au désengorgement d’ALGER en considération du motif cité plus haut.
Le paradoxe est que cette politique de décentralisation qui devait être instaurée comme stratégie dés les débuts de l’indépendance est intervenue à la veille des dislocations des entreprises sous la contrainte de la libéralisation de l’économie et du F M I.
La wilaya se retrouve d’un coup sans base économique mais avec une population sur les bras.
D’ailleurs, les cités construites dans et à la périphérie de la ville sont dores et déjà considérées comme des bidons villes avec tout leur lot d’inconvénients qui pourrait déboucher sur un mal social difficilement maitrisable.
On a construit un pool universitaire énorme ,bouleversant l’identité de la ville, altérant les traditions et multipliant les nuisances sans pour autant apporter l’esprit qui contribue à relever,dans la réalité , le niveau intellectuel de la ville.
Je pourrais continuer ainsi à décrire les maux subis par notre ville ,traditionnellement docile à toutes les expériences opérées sur son territoire ,car ailleurs cela s’avérerait difficile à exécuter .On nous bousille les espaces verts et on nous projette des constructions extravagantes ,comme les studios de cinéma et ce genre de connerie….Bref on nous pourrit la vie ,HASBIA ALLAH WA NI3MA EL WAKIL.
Par:Belamri.AEK