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Pourquoi le plan ORSEC n’a pas été activé afin de venir en aide la nuit aux sinistrés avec des enfants en bas âge ?

Mercredi le 14 novembre, quelques heures après le déchaînement de Oued Mékkarra, la catastrophe s’est abattue sur la ville du côté ouest, des zones toutes entières se sont retrouvées inondées, et des citoyens habitant des hameaux éparses totalement encerclés par des eaux pluviales boueuses mettant leur vie sérieusement en danger.

Le matin vers 10 h , nous nous sommes rendus sur les lieux du sinistre où les dégâts sont énormes, et au moment où nous entamions l’enquête et la prise de photos nécessaires à notre reportage, nous fumes accostés par un jeune homme, la trentaine à peine entamée, encore sous le choc de ce qu’il venait de vivre, et nous fait part de la gravité de certains faits qui se sont déroulés lors de cette fatidique nuit, et nous convia à le rejoindre dans sa cabane qui lui sert de logis.

Deux heures plus tard, nous nous sommes rendus au lieu indiqué, une parcelle de terrain servant d’exploitation agricole d’arbres fruitiers, située sur le bas côté d’une voie express endommagée par la crue et à quelques mètres seulement du cours dévié de Oued Mékkara qui en un temps record s’est transformé en un véritable déluge.

Au seuil, c’est l’odeur de l’humidité causée par des infiltrations d’un toit vétuste et poreux, des bassines et des bidons en plastic sont posés à ras le sol pour récupérer un maximum d’eau, des enfants en bas âgés inconscients de la gravité de la situation jouaient à la femme de ménage, quand au chef de famille il avait l’esprit ailleurs comme quelqu’un qui sortait indemne d’une mort certaine.

Le plus jeune n’a pas manqué de nous faire part de ses inquiétudes quant au devenir de sa famille dans des circonstances pareilles,  » comment peut-on ignorer toute une famille avec des enfants en bas âge et la laisser dans la rue passer la nuit dans une voiture avec les conditions climatiques que vous savez? »

Il ajouta dans sa lancée  » la nuit du drame vers 2 h 30 du matin des pompiers se sont dépêchés sur les lieux pour secourir 40 personnes encerclées par les eaux de toute part à l’aide de zodiaques, puis ils les ont laissé aller passer la nuit chez d’autres gens hospitaliers, alors pourquoi les autorités n’ont rien fait pour nous reloger tous, bien au chaud dans un centre d’accueil comme ça se fait ailleurs en pareilles circonstances, en attendant que les choses s’améliorent ? « .

Maintenant que les choses se sont apaisées, et que les crues se sont arrêtées, le temps des comptes est venu car de part le monde c’est toute une cascade de procédures qui doit se mettre en ébranlement, en commençant d’abord par l’enquête de cette faille causée semble-il par l’entreprise chargée des travaux de chemin de fer qui aurait provoqué la sortie des eaux de son cours normal entraînant dommages et désolation, ensuite l’enquête concernant les travaux de construction d’une voie de circulation dans une zone inondable sans leurs prévoir un pont et enfin sur le pourquoi de la non activation du plan ORSEC qui est sensé, entre autre, protéger les vies humaines et les mettre en sûreté loin du danger ?

Beaucoup de questions restent sans réponses, beaucoup de choses se sont déroulées et qui méritent d’amples explications de part des pouvoirs publics et enfin beaucoup de choses restent à justifier et qui seraient à l’origine de l’échec annoncé de la fameuse cartographie pour laquelle beaucoup d’argents ont été dépensés sans qu’en contre partie, la sécurité de la ville contre l’inondation ne soit réellement efficace .

Fouad . H

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