La ville de Sidi-Bel-Abbés et probablement ses contrées avoisinantes, connait depuis 4 jours, un mouvement inhabituel au niveau de ses nombreuses stations de service, où de longues files d’attente se forment quotidiennement par des automobilistes en panne de carburant, parfois dans des conditions d’attente émaillées d’écarts verbaux, de tension nerveuse et d’anarchie indescriptible.
Ce phénomène qu’on croyait révolu à jamais et l’apanage des seules villes frontalières, ne l’est plus depuis 4 jours, puisque des scènes tiers-mondistes sont venues entacher un environnement déjà sérieusement amoché, dans un pays grand producteur de pétrole et scandaleusement importateur de carburants pour les besoins de consommation interne de ses citoyens.
Les automobilistes chanceux, une fois à hauteur de la source, exigent du pompiste le plein de leurs réservoirs, un droit qui en pareilles circonstances, aggrave la situation et oblige d’autres à passer de longues heures en attente au détriment de leur santé et de leurs heures de repos.
Ceci étant, le citoyen qui est appelé à emprunter quotidiennement les moyens de transport urbain et les taxis pour se rendre à son travail, va certainement ressentir les conséquences de cette pénurie de trop et pour laquelle des mesures doivent être prises urgemment par les autorités concernées afin de palier aux désagréments causés aux automobilistes en particulier et les citoyens en général.
Il semblerait que les contrebandiers spécialisés dans le trafic de carburants venus des zones frontalières avec le Maroc, ont pris d’assaut les stations de service de la ville de Sidi-Bel-Abbés après que le produit précieux s’est tari chez-eux, en convoyant des camions dont les réservoirs tripotés, peuvent aisément contenir plus de 500L, ceci pour un aller-retour (très rentable) entre Magnia et Sidi-Bel-Abbés qui dure 2h 30 environ, autoroute aidant.
Pour le moment, rien n’a été avancé pour confirmer ou infirmer ces rumeurs qui, d’ailleurs, vont bon train à la Mékkera, mais dans le cas où ceci venait à être prouvé, la stratégie de notre «voisin» Marocain s’éclaircira un peu plus, car en tentant de pomper un maximum de carburant, il espère créer des poches de tension qui seraient le prélude à des soulèvements populaires et ainsi joindre l’utile (résoudre ses propres problèmes économiques) à l’agréable (provoquer des émeutes en Algérie), un plan machiavélique après celui de la drogue à outrance, que l’état Algérien doit prendre très au sérieux et doit s’atteler à combattre par tous les moyens que lui confèrent le droit national et international.
Fouad. H