Pénurie de carburants à Sidi-Bel-Abbés : des prises de bec dans des stations à sec.
Le phénomène de pénurie de carburants dans les stations de services aux quatre coins de la wilaya de Sidi-Bel-Abbés, perdure et prends des proportions gravissimes par moment et par endroits, les longues files d’attente aux abords des stations de service qui arrivent tant bien que mal à recevoir leur quota en liquide précieux sont devenues monnaie courante et font parti malheureusement du décor hideux de la ville, les klaxons fusent de conducteurs impatients et irrités de voir des « pistonnés » shunter la file pour être servi à la pompe comme des super-Algériens, ou d’autres plus « rusés » laissent leur voiture plus loin et viennent avec des jerricans de 30 litres se faire servir arguant une panne sèche.
Durant la journée du jeudi 4 juillet, une bagarre s’est éclatée à la station d’essence de Naftal au rocher entre deux conducteurs apparemment à bout de nerfs à cause d’une futilité et qui a failli dégénérer si ce n’est l’intervention des sages présents sur les lieux, des scènes comme celle-là, font légion jusqu’à parfois nécessiter l’intervention des services de police, cet état de fait est devenu aux yeux des riverains très inquiétant puisque aucune solution n’a été proposée par la tutelle à moyen terme pour endiguer ce phénomène qu’on croyait l’apanage des seuls pays sous développés ou non producteurs de pétrole.
Certains m’ont fait la confidence que malgré le nombre croissant des véhicules nouvellement mis en circulation (500.000 pour la seule année 2012), les quotas reçus sont restés les memes voire même parfois défalqués de moitié, aux frontières par exemples les engins de travaux ont eu l’autorisation de se servir auprès des stations de service de 800 litres par mois, les moissonneuses batteuses de 1400 litres par mois et les tracteurs de 1000 litres par mois alors que les véhicules légers des particuliers seront servi à hauteur de 40 litres et jusqu’à extinction du produit, or malgré ces mesures draconiennes, la demande reste beaucoup plus supérieur que l’offre d’où une situation permanente de conflit avec les automobilistes.
Un autre responsable nous dira : dernièrement on a reçu un quota de 7000 litres de gas-oil au lieu des 14.000 habituels et ils nous demandent de laisser une réserve de secours de 2.000 litres, alors comment allons-nous faire avec les 5.000 litres ?, en 2 h la quantité sera servie et pour les gens qui viennent de partout pour se faire servir c’est l’incompréhension et le doute qui s’installent chez-eux d’où des situations de prises de bec qui commencent à mettre nos nerfs à rude épreuve.
Au dernières nouvelles, il semblerait que cette situation exceptionnelle de pénurie de carburants dans les stations de service est devenue nationale, ceci témoigne de l’insuffisance des importations (oui puisque l’Algérie importe ces produits) pour constituer les stocks de sécurité afin de subvenir aux besoins croissants du parc roulant Algérien en attendant de rattraper le retard enregistré dans le lancement de construction de deux nouvelles raffineries.
Karim. F