Ouverture des troisièmes journées maghrébines de la musique andalouse.
La maison de la culture ‘Kateb Yacine’ de Sidi- Bel-Abbès abrite, depuis lundi soir, les troisièmes journées maghrébines de la musique andalouse. Austérité oblige, le programme de cette édition a été revu a minima avec la participation de quelque six formations musicales invitées mais néanmoins représentatives toutes des principales écoles du genre en Algérie.
La première soirée, le ton a été donné en prime time par l’association Ahbab Cheikh Larbi Bensari de Tlemcem, suivie de celle de Nassim El Andalous d’Oran. La parfaite maîtrise instrumentale des musiciens et la beauté des textes chantés par les deux formations, a permis à un public très clairsemé de connaisseurs très attentifs à la mélodie, de se ressourcer une nouvelle fois dans ce riche patrimoine musical ancien. Un grand moment de bonheur donc pour les mélomanes bel-abbésiens qui ont apprécié les nouba et insiraf admirablement exécutés par les deux ensembles.
La deuxième soirée de lundi, El Mouahidia de Nedroma et Ahbab Belkhodja de Sidi Bel-Abbès devaient décliner à leur tour, comme le veut leur programme habituel, un répertoire de haute teneur sur les différents registres et noubas de Tab’a Ariq et autres.
Aujourd’hui mardi en soirée, troisième et dernière journée, le programme prévoit le passage de deux autres formations programmées en clôture, à savoir et Nadi El ilal de Mostaganem et Cheikh Redouane Bensari de Sidi Bel-Abbès.
Comme n’a pas manqué de le souligner le président de l’association organisatrice, K. Bensari en l’occurrence, les objectifs assignés à ces journées, à travers son plan d’actions, s’inscrivent dans une perspective d’enrichissement de la scène culturelle, de la préservation, de la promotion du patrimoine andalou et de la valorisation des efforts artistiques….
L’association se veut fédératrice de l’ensemble des musiciens, mélomanes et amoureux de cet art ancestral. »
Il faut rappeler que la première édition des journées maghrébines de la musique andalouse a été organisée en hommage au docteur Belkhodja Ahmed Faouzi, l’un de ses meilleurs défenseurs et représentants, qui est décédé en 2014 à l’âge de 58 ans. Le père du disparu n’est autre que le regretté Cheikh Mustapha Belkhodja (récipiendaire à titre posthume en 2001 du diplôme de Maître de l’Académie Arabe de Musique). Le défunt, témoigne Benkalfate Nasreddine, le président de l’association El Andaloussia, était un fin musicien virtuose du R’bab et de plusieurs autres instruments qui a assuré, pendant des années la conduite de l’orchestre éponyme. . Natif de la ville de Sidi Bel-Abbès où il a exercé l’essentiel de sa carrière de médecin, le Docteur Belkhodja Ahmed Faouzi, était très estimé de la population locale qui gardera de lui le souvenir d’un homme plein d’humanité à l’écoute de toutes les douleurs humaines. Il avait toujours fait montre d’une grande passion pour son art et pour le précieux patrimoine de la musique andalouse qu’il faut préserver en l’état pour les générations futures » nous a confié à l’époque notre interlocuteur.
Mir Mohamed