Oui Monsieur le Wali, votre aveu de lenteur est confirmé, puisque les travaux de réfection de la route « Sidi-Bel-Abbès-Saida » s’éternisent dans la boue.

Attendus depuis de longues années, les travaux de réfection de la route nationale n° 92 reliant le chef lieu de wilaya de Sidi-Bel-Abbès à celui de Saida, ont bel est bien été entamés est ce, depuis bientôt trois mois.

Le tronçon routier relevant de la wilaya de Bel-Abbés sur une distance de 36 km était dans un état de délabrement très avancé, rendant la conduite risquée vu les nombreux points noirs, crevasses et glissements de terrain.
Les autorités, bien que tardivement, ont finalement décidé de prendre en charge les doléances des usagers de cette route qui enduraient malgré eux et dans la grogne.

Or, lors de l’exécution de ces travaux qui rappelons- le ont été attribués à trois entreprises nationales de droit privé, certaines anomalies et aberrations sont vite apparues sans qu’aucune correction ne leur soit portée ni de la part des réalisateurs des projets ni de ceux qui sont sensés les contrôler sur le terrain.
C’est ainsi que durant ces trois mois de désagréments pour les usagers, les travaux n’ont jamais été initiés dans une vision de professionnalisme avérée ni d’ailleurs dans le minimum d’un standard de réalisation des grands chantiers de travaux publics, la cadence était étrangement lente, un nombre d’heures ne dépassant guère, dans les meilleurs cas les 8h, alors qu’en principe, vu les recommandations du ministre de tutelle, un tel chantier doit avoir au moins deux équipes de 2 X 8 vu l’importance de cette route nationale et le flux important des véhicules qui empruntent cette seule voie vers le sud.

Ceci dit, le manque de responsabilité et d’engagement professionnel ont fait que durant les jours pluvieux beaucoup de véhicules se sont vus piégés de jour dans une boue des plus épaisse, sans que les engins de travaux publics stationnés à quelques mètres de ce marécage n’ont pu intervenir pour décaper toute cette masse boueuse pour libérer les piégés et par la même la voie à la circulation.
Sur d’autres tronçons, les travaux d’élargissement de la voie et les opérations de terrassement ont été faits et continuent de se faire sans la pose de plaques de signalisation d’abord règlementaires (voir photo) ensuite visibles et apparentes de jour comme de nuit pour alerter les automobilistes du grand danger.

Une route nationale à caractère économique et stratégique desservant le grand sud et le sud ouest doit être supervisée de très près et d’une manière continue car d’énormes sommes d’argent du trésor public ont été engagées pour que le travail final soit conforme aux normes, à la hauteur du budget alloué et au dessus de tout soupçon de tricherie ou de malversation.

L’opération de bitumage de la chaussée s’est entamée il y a à peine quelques jours dans certains endroits, et c’est là où les tentations de tricherie sont grandes, contrairement aux autres travaux de terrassement ou d’élargissement, d’où l’obligation professionnelle et morale d’un contrôle rigoureux et strict de la part des services compétents en la matière est ce, pour les trois entreprises et le long des 36 km concernés par les soumissions, afin que ces trois entreprises puissent respecter à la lettre leurs cahiers des charges.