La cité de Larbi Ben M’hidi (ex Gambetta) connait à l’instar de beaucoup d’autres cités de la ville de Sidi-Bel-Abbès, une situation burlesque caractérisée par l’absence quasi-totale de l’éclairage public et ce, depuis plusieurs mois, malgré les multiples interventions de représentants de ses habitants auprès des services concernés de la municipalité.
Après un long délai d’attente, la nuit du mardi 15 Juillet 2014, une entreprise privée est intervenue au grand bonheur des habitants pour rétablir le précieux et nécessaire éclairage public, une opération qui a duré en tout et pour tout 35 mn, ces derniers ont suffit pour rendre le sourire particulièrement aux enfants qui adorent jouer au sein des espaces qui lui sont réservés en ces nuits ramadanesques, or, 24h après soit la nuit du mercredi 16 Juillet le fameux sésame a cessé de fonctionner et la cité est retombée dans l’obscurité la plus totale.
Aujourd’hui et après ces cas de défaillance constatés de visu aux 4 coins de la ville, le commun des citoyen se demande où va Sidi-Bel-Abbès en l’absence de ses élus ? Qui fait quoi et qui contrôle qui ? Ces questions récurrentes qui reviennent à chaque fois qu’il y a constatation d’un relâchement dans la gestion de la ville, sembles plus que jamais d’actualité vu que la situation entre élus à l’hôtel de ville n’est plus au beau fixe, à tel point que les conséquences sont aujourd’hui apparues au grand jour avec le sentiment que la ville est livrée à son triste sort.
La collecte des ordures ménagers peine a être à la hauteur de ses prérogatives, les nids de poule ont rendu certaines rues intra-urbains impraticables à la circulation, la ville pisse de partout, si ce n’est de l’eau potable qui coule à flot le long des rues et boulevards c’est des eaux usées des égouts qui rendent des cités entières insalubres, la ville tend à se clochardiser en l’absence d’une assemblée municipale élue en totale léthargie, les élus locaux semblent dépassés en matière de gestion des multiples défaillances que connait le chef-lieu de Wilaya, une situation qui de jour en jour se complique un peu plus particulièrement avec l’arrivée des grands travaux de déviation des réseaux et de ceux de la réalisation du Tramway, auxquels il faut ajouter ceux des aménagements dont celui de la Macta 2 encore en phase de démarrage.
Le centre-ville de la Mekkéra est appelé à connaitre dans les mois à venir un grand chambardement sur le plan organisationnel avec toute la panoplie des désagréments que pourrait provoquer un plan de circulation non encore bien réfléchi, la ville est déjà saturée en matière de fluidité circulatoire laquelle s’est compliquée par l’absence manifeste d’aires de stationnement, des situations futures difficiles qui doivent dès maintenant donner à réfléchir à nos élus, mais avant, ont-ils pensé à mettre sur pied une bonne cellule de communication pour pallier au manque d’information des citoyens ? Ont-ils pensé à mettre en place une cellule d’écoute citoyenne capable de drainer les doléances des riverains et éventuellement de capter les bonnes idées proposées ? Apparemment rien de cela n’existe ou ne fonctionne correctement et pourtant c’est le fer de lance de toute entité qui aspire à la modernité et à l’efficacité à moindre cout.
L’aberration de taille dans la ville de Sidi-Bel-Abbès reste incontestablement son ratio en matière de m2 de verdure par habitant (les normes internationales sont de 3 m2 par habitant), selon les propos d’une éminence en la matière, pour la ville de Sidi-Bel-Abbès, ce ratio est très faible et de ce fait la wilaya a connu une dégringolade inquiétante pour passer des premières places à l’échelle nationale dans les années 70 à celles des presque dernieres en 2014, beaucoup plus loin derrière Tlemcen ou Biskra !!! À qui la faute ? La question reste ouverte en attendant des jours meilleurs.
Fouad. H