Site icon Les Echos De Sidi Bel Abbes

Maitre Kribich Kada « Champion d’Afrique à Dakar » en 1963, ce grand athlète oublié ! (1er Partie)


GEDSC DIGITAL CAMERA

Beaucoup comme moi,  n’ont pas eu le plaisir de connaitre personnellement, Maitre Kribich Kada, mais en avaient  entendu parler, et  sont demeurés dans  cet espoir, de le rencontrer un jour peut être .Le côtoyer  en chaire et en os, tel qu’il nous fut conté  comme l’on raconte une légende et je faisais parti du lot  de ces gens là. Oui une légende, il en fut une ! Et voila que le 04 Janvier 2013, je découvrais, grâce à mon  ami, l’artiste-musicien-chanteur Hanitet Mokhtar, ce sportif, combien célèbre dans les souvenirs de grand nombre de Bel abbésiens. Je découvrais l’homme, assis  derrière  le micro d’un Cybercafé, en plein consultation de son courrier, que sa boite de réception, avait emmagasinés, depuis son arrivé dans sa ville natale- J’apprenais, en outre, que  Maitre Kada Kribich, était venu en Algérie, pour assister à l’enterrement de sa sœur qui venait de décéder, suite à une longue maladie.

Ce grand sportif, que beaucoup de ma génération  se rappellent, le « professeur d’éducation  physique » au Lycée Leclerc, puis au lycée Laperrine, qui exerçait, également, comme « maitre nageur » au niveau de la piscine municipale, du jardin public. Se que l’on retient  aussi, de  ce personnage, se  fut « l’idole et l’exemple » à suivre, pour un grand nombre de la jeune population Bel Abbésienne. Les  résultats qu’il obtenait successivement dans le monde du Judo, particulièrement lorsqu’il devenait Champion  d’Afrique en 1963, le cadraient dans le paysage local, national et international.. .

Un homme inoubliable de part son physique imposant  et d’un charisme extraordinaire, qui se dégageait du visage de sa personne. Une stature de  bel  homme,  d’une sagesse exceptionnelle, qui est né en 1936 dans la capitale de la Mékerra .De par ses qualités de  grand sportif multidisciplinaire, il avait réussi à gagner la confiance des instructeur français de l’époque, qui ne pouvaient se passer de  son concours au sein de la salle de judo de  la légion étrangère..

C’est alors, que nous décidions d’inviter notre honorable invité à  prendre un café avec nous. Nous  options pour le cadre de l’hôtel « BeniTalla ». Grande fut sa surprise, de retrouver, dans le regard des gens,  la preuve qu’il n’était pas étranger au décor, soit que  l’ou voyaient en lui un David Douillet en plus âgé de par une  ressemblance frappante, soit que l’on se doutait que se n’était que « lui » Kribich Kada » en plus âgé. Et  l’on ne se gênait pas de  le saluer en tant que judoka dont la renommé mondiale, a une certaine époque, a fait couler  beaucoup d’encre. Nous étions contents, que le réveil des  souvenirs d’antant, ne pouvait avoir autant de réalité et d’impact que lorsque cela, sortirait de la réelle bouche de l’homme qui a marqué l’histoire du sport dans notre ville et en Algérie. Un sportif de renom,  âgé de 77 ans, que nous avions pris en sympathie, sans le connaitre, parce que devenu avec la force des choses, un monument de Sidi bel abbès et  lui rendre hommage à travers cet article est un grand honneur, pour notre journal. Beaucoup en ont parlés et chacun d’entre eux, en avaient donné sa version. Beaucoup aussi n’ont pas eu l’extraordinaire chance, que nous avions eue, en le croisant

Pour le faire situer dans son âge de grand adolescent, nous dirons qu’Il fut en premier lieu, athlète de judo à la salle Omnisport de la légion étrangère, en compagnie , des frères Muller de Bario-Alto ( Barianto), sous la supervision de  Maitre Seigneurie, 3ieme Dan à l’époque. Puis plus tard, le jeune Kribich Kada  ouvrait  sa propre  salle de judo à proximité du passage à niveau et le  « NADI- El  Hayat » de notre athlète, prenait naissance au bon plaisir de beaucoup de passionnés pour ce sport de combat, l’on affluait vers lui, pour apprendre de lui, être corrigé par lui, devenir athlète comme lui….Maitre Kada Kribich m’ajoutait que de tout temps, ou il avait eu la responsabilité de  jeunes athlètes, il se déplaçait à Oran afin de les faire exhiber et les mesurer par des combats aux athlètes avec les club de l’époque. Il tenait à se que « ses poulins », soient extrêmement performant, « les meilleurs ». Après son départ, se fut son frère Zouaoui qui continuait la mission d’éducateur de l’ainé dans l’ancien club de De barry derrière le cinéma Olympia. (A titre de rappel De barry était également un Maitre possédant, la 3ieme Dan)

Les larmes aux yeux  qui ne tombaient pas et de profond et long soupirs qui en disaient long, faisaient apparaitre Maitre Kada Kribich, un homme d’une sensibilité hors paire, qui aimait passionnément son pays et particulièrement sa ville natale.  A travers son ton  extrêmement doux, et philosophique, son regard envoutant, le fils  de la Mékérra, voulait tout me dire, comme un besoin de transmettre, le message que l’homme était conçu et prédisposé  à suivre « le bon ou le mauvais exemple », et qu’il fut, de ceux qui donnait de l’espoir, aux jeunes qui le voyait en idole à respecter et à suivre. En évoquant, nostalgiquement  Sidi bel abbès, il aurait souhaité, que le centre ville demeure se qu’il était, mais  restauré. Qu’il demeure comme, auparavant avec tous ses repères d’antan, son charme d’avant et que ces  bâtiments qui défigure le paysage, auraient pu  être construits en dehors. Mais en homme sage, il sortait de l’image du passé, pour me répéter que Sidi Bel abbès  d’avant et celle d’aujourd’hui n’étaient plus les mêmes. L’augmentation des populations et des besoins qui se faisaient sentir en créaient la métamorphose, au même titre des grandes villes qui s’émancipent, avec quelques aspects manquants, mais qu’il en souhaite voire le changement et le respect Particulièrement, il la voudrait bien comme une « ville écologique ».

Maitre Kada Kribich, nous apprendra qu’il avait  étudié au centre d’apprentissage comme fraiseur tourneur, cet espace scolaire ne correspondait pas à ses attentes -Il décidait, alors passer le concours d’accès au lycée franco-musulman de Tlemcen, malheureusement, lui et quatre de ses amis échouèrent. C’est alors que l’un de ses enseignants Mr Benhamou Marcel,  acceptait de sacrifier ses vacances d’été, pour permettre à ce groupes d’élève studieux  de se préparer à l’entré de la  4ieme du Collège Moderne.et il réussissait leur examens avec succès. Le souvenir de cet enseignant que fut Mr Benhamou Marcel, demeurait gravé dans la mémoire de ces quatre jeunes gens, pour l’intérêt qu’il leur porta– En se temps là, Il était difficile de s’imposer, et bien que vaille, il terminait ses études jusqu’à la classe terminal, quand au baccalauréat, il ne pouvait le passer compte tenu de l’interdiction qui était décrété par le mouvement FLN de  l’époque.

Il se lançait dans le sport du judo  à partir de 1954  auprès de Maitre Seigneurie, et devenait l’un des meilleurs éléments, et  accédait rapidement aux grades supérieur, que sa condition physique favorisait. Au même titre que les examens scolaire, notre homme, rencontra des difficultés pour passer le grade de la  ceinture noire. Alors grâce à un légionnaire Belge, qui s’était entrainé avec lui, avant qu’il ne déserte et dont il avait gardé les coordonnée,, il se rendait à Bruxelles et  passait avec succès l’examen de la 1er Dan  qui lui fut délivrée par un grand  maitre japonais de l’époque Maitre ISHIRO Abé, actuel directeur technique au KODOKAN à Tokio. L’obtention de la ceinture noire par un arabe n’a pas été digérée et, fut difficilement  accepté par les autorités locales françaises de l’époque

Alors il s’en allait vers Miliana  au lycée Moderne en qualité  d’enseignant d’éducation physique pour  une délégation rectorale durant la scolarité 1954/1955. Puis, il revenait vers Sidi bel abbès, au  lycée Leclerc (Lycée Moderne) en qualité d’enseignant d’EPS, pour l’année 1955/1956. Dans la même période, il ouvrait la salle NADI El Hayet ou il entrainait le Judo et les combats assimilés. Parce qu’il devait être incorporé au Service Militaire,il eut par bonheur, un report d’incorporation de 06 mois, qui lui permettait de rester un peux plus longtemps à Sidi bel Abbes.  Et il continuait ses entrainements, à la salle de la légion militaire, pour pouvoir faire de la compétition. Mais très peux de temps après, une fusillade qui a eu lieu à l’avenue Kléber sous le tirs du FLN et ou il y eu un grand nombre de mort et de bléssé, dans les deux camps, l’armée française, arrêtait tout les jeunes qu’elle trouvait sur son passage et les emmenait pour les incorporer d’office en temps que supplétifs de l’armée française.,

Il y avait 3 clubs, à Sidi Bel Abbès, le Club De Barry le Club de la Légion et le NADI El Hayat que dirigeais Kada et qui recevait beaucoup d’adepte de ce sport. Tout le monde avait une envie farouche de réussir et de « sauter le mur », pour parvenir à de bons résultats de performance- Le NADI fut un moyen de réunir les jeunes désireux  pratiquer du judo et Kada comme pour leur transmettre, un certain message, leur rappelait, cette devise, qu’il avait retenu du dojo de la légion «  Ne Laisse  Jamais L’occasion de Te Taire  »

« Les anciens champion que nous étions, sommes devenu des idoles et sommes demeuré des légendes et il fallait que l’on  ne soit pas  pris dans l’engrenage que procurait le fait d’être, une idole, la  légende devait servir à l’apprentissage d’une mentalité, qui allait construire  beaucoup d’entre eux, et servir au pays  » ajouterait il

Par K.Benkhelouf.

 

Quitter la version mobile