L’université américaine de Princeton rend hommage à Assia Djebar ce vendredi
Un hommage à titre posthume sera rendu le 6 mars prochain par l’université de Princeton à l’écrivaine algérienne Assia Djebar en reconnaissance de son parcours en tant qu’auteur et cinéaste et son combat pour l’émancipation de la femme, lit-on sur le site électronique de l’université.
Une conférence à laquelle prendront par des écrivains et universitaires de plusieurs pays mettra à l’honneur l’oeuvre littéraire et cinématographique de Assia Djebar outre son combat pour la cause féminine.
Parmi les participants figurent la philosophe indienne Grayatri Spivak, l’académicien américain Nick Nesbitt, le critique littéraire et cinématographique américain Michael Wood, l’académicienne américaine Madeleine Dobie, le chercheur marocain spécialisé dans la littérature d’Afrique et du Moyen-Orient, Brahim Al Guabli et la spécialiste de la littérature maghrébine contemporaine Jill Jarvis.
Née le 30 juin 1936 à Cherchell, Assia Djebar, Fatma-Zohra Imalayène de son vrai nom, est l’une des plus imminents écrivains algériens, maghrébins et du monde francophone. Elle a été pressentie plusieurs fois pour le prix Nobel de Littérature.
Lauréate d’une quinzaine de prix internationaux dont l’International Literary Neustadt Prize (Etats-Unis-1996), le Prix de la Paix des libraires allemands (Francfort-2000), et le Prix international Pablo Neruda (Italie-2005), Assia Djebar a écrit également pour le théâtre et réalisé plusieurs films pour le cinéma.
Elue membre de l’Académie française en 2005, l’écrivaine a été également décorée des médailles de l’Ordre des arts et des lettres et de la Légion d’honneur de la République Française.
La défunte avait enseigné à l’université d’Alger et dans plusieurs universités étrangères dont celles de Louisiane et de New York. Plusieurs de ses romans tels que La Soif (1957), Les Alouettes naïves (1967), La Fantasia … l’Amour (1985) ont été traduits vers plus de 20 langues et sont même enseignés dans plusieurs universités de par le monde.
Outre son apport à la littérature, Assia Djebar a réalisé des longs-métrages dont « La Nouba des Femmes du Mont Chenoua » (1977), « La Zerda et les Chants de l’oubli » (1982).