Dès l’ouverture des bureaux de vote, la population était demeurée longtemps absente, la pluie qui n’a pas cessé de tomber durant toute la nuit, n’a pas tenu à fermer ses robinet ,durant toute la matinée, et comme pour dissuader le citoyen à ne pas sortir, elle tombait à grosse goutte sans interruption, très souvent grêleuse, comme pour dire, « n’en faite pas trop, un résulta sera donné ! ».
Il était connu que l’affluence dans les bureaux de vote était très souvent partagé, les hommes le matin en allant faire leurs courses allaient voter et les femmes l’après-midi après avoir préparé le déjeuner à la famille. Mais aujourd’hui, ni ceux-ci ni ceux-là, n’ont fait apparaitre les habituels rushes à l’intérieur des cours des écoles, à l’exception de ces militants chevronnés, qui exprimaient leur inquiétude.
Le temps passait, et les appréhensions de beaucoup commençaient à prendre forme. Une indifférence s’affichait dans les visages, dans les regards, dans les suppositions lancées de par et d’autre. Au sein des bureaux de votes, tous le monde s’agrippait à chacune des rentrées de votant, espérant en voire d’autre surgir, pour gonfler cette participation qui faisait défaut. La crainte s’emparait des responsables de parti au fur et à mesure que les heures s’affichaient. Mais se qui était certain c’est que le vote aura lieu et un pourcentage sera donné!
Et alors que les agents scrutateurs et les observateurs des partis politiques commençaient à ressentir la platitude de l’ennui, des citoyens commençaient à rager contre l’administration auteur de plusieurs erreurs sur le fichier électoral. «Ils se sont trompés sur ma date de naissance. C’est une erreur que j’avais signalée lors de la révision exceptionnelle des listes électorales, mais qui n’a apparemment pas été rectifiée » « On m’a refusé le droit de voter ». « Ce n’est pas de ma faute, c’est une responsabilité qu’ils doivent assumer ». « J’ai voulu assumer mon devoir de citoyen jusqu’au bout, mais ils ne m’ont pas donné l’occasion», dira un citoyen.«J’ai fait plusieurs centres de vote pour trouver mon bureau d’affectation et quand je me suis présenté, on n’a pas trouvé mon nom», dira un citoyen qui s’est vu refuser le droit de voter. Un autre avouera avoir subi le même parcours du combattant pour, au final, retrouver son nom, mais «affublé» d’une autre date de naissance. Et des suppositions de la sorte se racontaient, comme pour justifier une situation.
10h venue, les premières estimations exprimaient déjà un découragement. Les représentants de partis en lice expliquaient la faible affluence par les conditions climatiques. «Il a plu toute la nuit. Vous verrez, avec le retour du soleil, la tendance va changer», dira un représentant du FNL. Un autre citoyen ajoutera qu’il avait fait plusieurs bureaux de vote pour voire comment que cela se présentait et qu’il a remarqué que les agents s’ennuient. « Ce n’est pas la grosse affluence, les conditions climatiques ne peuvent pas expliquer cette désaffection», fera-t-il remarquer. Et voila, la pluie et le vent vont être mis au pied du mur par certain, quand à d’autre, ils verront….
Dans le café ElMenzah proche de la grande poste, où l’on a l’habitude de rencontrer, certain membres de la commission indépendante de wilaya de surveillance des élections locales, les explications vont bon train. Chacun y va de son commentaire pour donner du crédit à son analyse.
Pour essayer, de voir, comment se trouvait , le village de Boukhanefis de feu Bendida Zouaoui que nous avons visité, lors du meeting du RND, nous avons appris selon un citoyen, que l’on avait causé du grabuge lors de l’ouverture d’un bureau, et que seul l’intervention du juge a remédié à la situation d’un certain nombre d’anomalie supposant le début de quelque chose, qui allait se faire. Et des cas similaires ont été rapportées de par et d’autre, sans pour autant que la situation ne se dramatise. Nous dirons alors que la tendance générale du vote dans la wilaya, c’était le calme plat. Mais nous dirons aussi que la pluie et le vent n’arrêteront nullement le résultat d’un vote prévu pour cette journée du 29/11/2012.
K.Benkhelouf