L’insalubrité publique a atteint son apogée : après les cités, écoles et CEM, les ordures frappent aux portes de l’université.
Fouad.H
Si aujourd’hui les habitants de la cité de la Mekerra sont pour une fois unanimes pour décrire l’état des lieux de leur cité de catastrophique, il n’est un secret pour personne de connaitre l’origine de cette descente en enfer en matière d’insalubrité publique de toute une ville, si l’incivisme, de beaucoup de citoyens et à chaque fois avancé en prélude pour justifier l’injustifiable, l’assemblée communale en exercice est directement responsable de ce flagrant manquement à la plus importante mission de ses prérogatives, les élus, pour une raison ou pour une autre, semblent tourner le dos aux citoyens qui les ont élu et continuent à jouer diaboliquement la politique de l’autruche, au moment où chaque jour que dieu fait, il voit sa dose de saleté augmenter en volume et gagner d’autres terrains qu’on croyaient, jusque-là, de conquête difficile.
La ville de Sidi-Bel-Abbès, de jour en jour, sombre dans le K.O écologique à cause d’amas d’ordures ménagers qui affectent indélébilement l’environnement, menacent la santé publique des citoyens et ternissent l’image de marque, déjà très amochée, de ce qu’on nommait jadis, petit Paris ; Ces ordures qui sont le plus souvent à l’air libre et jetées à l’emporte pièce sur les trottoirs, à l’intérieur des cités, le long des voies carrossables, à l’intérieur des espaces verts et placettes, voire même aux abords immédiats d’établissements sensés être des lieux de savoir et d’éducation et /ou des édifices publics, ce constat amer est sans appel et connu de tous et pourtant les habitants de la ville de Sidi-Bel-Abbès continuent de vivre le martyr en pataugeant, de jour comme de nuit, dans des détritus nauséabondes source de tous les maux.
Il n’y a plus une cité à Sidi-Bel-Abbès qui soit à l’abri de cette catastrophe environnementale, la saleté semble, le temps de l’actuel mandat municipal, se démocratiser pour atteindre aussi bien les quartiers « résidentiels » que ceux dits populaires, tous les habitants de la Mekerra semblent être logés à la même enseigne et ce, par cause d’éternelles lacunes et insuffisances dans la gestion de ce secteur, cette mauvaise gestion est la conséquence directe de l’impuissance de ceux qui sont en charge de ce dossier et le manège continue en dépit des multiples alertes données par les différents médias qu’ils soient locaux, régionaux ou nationaux.
Pour le sujet de ce soir (voir photos), on citera l’exemple du CEM « Djellouli Fares » sis à la cité des 99 logements, près de la cité des oiseaux, l’établissement scolaire est entouré d’un véritable dépotoir à ciel ouvert, les élèves et les enseignants sont dans l’obligation de fermer portes et fenêtres pour éviter de sentir les mauvaises odeurs, pire encore, par moments, certains « inconnus » viennent mettre le feu pour, probablement se débarrasser du volume et des odeurs quand l’enlèvement de ces ordures tarde, créent un nuage de fumée qui asphyxie ces pauvres cobayes de la médiocrité. Cet établissement scolaire, de construction plus ou moins récente, a été endommagé dans son sous bassement par une mauvaise manœuvre d’un chargeur lors d’enlèvement d’ordures, un cas de figure qui nous fait remémorer le scenario apocalyptique de l’école Avicenne.
Mais la preuve irréfutable de la démission de la commission municipale de l’environnement reste, incontestablement, cette photo prise ce jour du samedi 11 Octobre 2014 à 18h, près de la FAC centrale de l’université Djillali Liabes (UDL) de Sidi-Bel-Abbès, transformée en faculté des sciences exactes, où son entrée principale est devenue le lieu d’un important dépotoir à ciel ouvert et qui semble exister depuis plusieurs semaines, selon les propos d’un riverain contacté par nos soins, pourtant loin située des habitations, ce qui prouve qu’aucune opération de collecte des ordures et déchets, n’a été programmée pour les alentours de ce lieu de savoir d’une grande symbolique.
Des cités populaires, l’insalubrité semble avoir décroché son BAC depuis, puisqu’elle prend déjà, le chemin de la faculté des sciences exactes, un signe qui témoigne de la rudesse de la bataille à mener contre ce mal rompant pourvoyeur d’énormes dangers, mais d’ici là, il faut choisir l’élite qui commandera la guerre par sa matière grise et non pas, par le tâtonnement en jouant à la roulette russe.