11 novembre 2024

L’hydraulique perpétue ses aberrations : « ma3za walaw tarette ».

Lors des précédentes intempéries qu’a connu la ville de Sidi-Bel-Abbés, et l’inondation qui a sérieusement endommagé sa périphérie ouest, la double voie carrossable de la rocade ouest fut emportée par les crues sur une largeur de 7m environ, à quelques encablures de la localité de Sidi-Lahcen.

Ce jour là, notre équipe s’est déplacée sur les lieux sinistrés pour s’enquérir des informations nécessaires à notre billet, ce jour là nous avons constaté de visu les conséquences de travaux réalisés sans avoir pris en considération le gravissime risque d’inondation, car le tronçon de la route emporté par les eaux se trouve bien dans une dénivellation excavatrice.

Pour expédier ces travaux, ceux qui étaient responsables du projet ont cru défier la force destructrice de la nature lors de son déchaînement en posant des buses d’un diamètre étroit au lieu et à la place d’un raisonnable et véritable œuvre d’art tel un pont.

Au jour d’aujourd’hui, nous avons jugé utile d’aller faire un tour dans la zone en question, afin de constater ce que les responsables de ce secteur envisagent de faire pour réparer les dommages causés à la voie carrossable quelques semaines après la catastrophe.

Notre étonnement fut grand, quand on a constaté un début de chantier où trois buses neuves étaient entreposées, d’un diamètre trois fois supérieur à celui des buses emportées par les eaux, autrement dit les services de l’hydraulique dont relève ce projet, ont pris la décision d’opter pour la technique de buses de grand diamètre posées à ras le sol l’une accolée à l’autre.

Cette décision ainsi prise et peut être même mise en exécution pour des raisons urgentes d’ouvrir à la circulation la double voie est une erreur monumentale, car on ne fait que colmater les brèches au détriment d’une solution d’envergure qui réglerait le problème d’une manière radicale, définitive et pérenne à savoir un pont selon les normes techniques en vigueur dans de pareilles circonstances en zone inondable.

Encore une fois de plus, nous assistons avec consternation à un argent qui sera mobilisé pour être finalement jeté par la fenêtre en attendant une éventuelle nouvelle crue qui viendrait démontrer à ceux qui veulent bien le croire qu’on ne badine pas avec la force de la nature, aux grandes catastrophes, de grands projets mais surtout de grands hommes.

Fouad. H

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