Les « MTH » guettent les habitants de la cité « Badsi » à Sidi Yacine : l’eau du robinet sent l’odeur d’égout.

Dans le quartier antique de Sidi Yacine, la cité des 210 logements, communément connue sous le sobriquet de « cité Badsi » vie une situation alarmante et de détresse majeure en ce mois sacré du ramadan, en sus des désagréments causés par des travaux d’étanchéité non encore réceptionnés définitivement et dont les détritus solides et gravas qui continuent de joncher les espaces libres sans pour autant que l’entreprise chargée des travaux ne s’est occupée pour rendre les lieux à leur état initial, d’autres travaux de raccordement au réseau d’alimentation en eau potable sont venus se greffer aux précédents pour détériorer un peu plus le cadre de vie de ces citoyens qui habitent faut-il le préciser, des habitations en R+5 datant de l’ère coloniale car construite dans les années 58.

La cité que nous avons visité la nuit, en réponse à une sollicitation de ses habitants et son comité de quartier, est dans un état d’insalubrité avéré, les ordures ménagers ne sont pas collectés régulièrement, selon les déclarations des représentants des habitants que nous avons interviewé, l’éclairage public est défaillant, les espaces libres sont occupés par des amas de détritus solides ainsi que les agrégats laissés sur place par les entreprises ayant terminé leurs travaux, une situation qui génère des risques potentiels pour les enfants de la cité qui chaque soir viennent jouer en bas des immeubles.

Tout ceci on l’a pu supporter en attendant que nos élus prennent en considération nos multiples doléances, a-t-il tenu à nous le faire connaitre le président du comité de quartier, mais aujourd’hui et depuis plus de 5 jours les choses ont pris une autre tournure, celle qui risque de porter atteinte à la santé des citoyens, car depuis cette date, en dépit d’une pression d’eau faible, l’eau du robinet a brusquement changé de couleur et d’odeur, tous les habitants de deux immeubles en particulier, sont unanimes pour confirmer l’odeur d’égout et la couleur noirâtre de l’eau qui coule dans les robinets dès l’arrivée de l’eau potable, cette alerte nous l’avons prise très au sérieux, puisque non seulement nous avons tenu à alerter en urgence les services de l’Algérienne des eaux « ADE » mais en plus nous lui avons remis des échantillons pour analyse, mais hélas aucune suite n’a été donnée à nos multiples démarches bien que le risque de voir des maladies à transmission hydrique s’installer en cette période de canicule est bien omniprésent.

Devant l’absence sur le terrain des responsables de l’assemblée populaire communale, et le silence inquiétant des services de l’ADE, les habitants de la cité des 210 logements ont décidé de déléguer un groupe de citoyens (50) pour aller porter leurs doléances auprès du premier responsable de la wilaya, en occurrence Mr le Wali, vu que toutes les autres portes sont restées hermétiquement fermées et que nul n’a pris la peine de se déplacer sur les lieux pour voir de visu l’ampleur des dégâts et le risque majeur de « MTH » qui guette ces citoyens.

Fouad. H