Plus de 30 % d’algériens sont hypertendus, 4,5 millions sont déjà diabétiques et 40. 000 nouveaux cas de cancer (tout type confondu) sont annuellement recensés à travers tout le territoire algérien, des chiffres qui donnent froid au dos, qui font saigner le trésor public mais surtout qui témoignent de la fragilité de l’état de santé des algériens et de leur exposition à des pathologies chroniques dont les complications peuvent être graves avec des pronostics vitaux très médiocres et un taux de mortalité très alarmant.
L’obésité apparente chez certains enfants en âge scolaire, le diabète juvénile, l’hypertension artérielle constatée de plus en plus chez des jeunes et la montée en puissance du cancer ces derniers temps, sont autant d’indicateurs qui ne trompent pas, et qui doivent attirer l’attention des décideurs politiques en haut lieu mais surtout c’est aux deux ministères (commerce et santé) d’en faire les démarches nécessaires après des enquêtes sérieuses et des statistiques fiables car l’heure est pour l’investissement dans l’Homme Algérien (et donc dans son bien-être sanitaire) en dépensant plus que ses misérables 80 euros par habitant et par an, qui rappelons-le restent très insuffisants comparé à la France qui en dépense 4000 euros/ an/ habitant.
A notre niveau, nous allons tenter d’ouvrir un débat sur le thème afin d’alerter l’opinion publique et les associations de défense des droits des consommateurs par des faits réels encore en pratique chez-nous au moment où de part le monde les choses ont bel et bien changées, c’est ainsi par exemple que le taux de sucre autorisé dans 1 kg ou 1 litre de produit alimentaire est réglementé par une loi stricte et qui est de 85 g, alors qu’en Algérie ce taux est de 135g et celui qui ne respecte pas ce taux (ironie du sort) il sera épinglé par les services de contrôle relevant du ministère du commerce et tombe dans le délit de la fraude et de la contrefaçon pour lequel une lourde sanction est prévue par la loi, autrement dit on fait apprendre aux neurones gustatives des enfants algériens dès leur naissance à apprécier les aliments dont la teneur en sucre (glucose) est égale ou supérieur à 135 g / kg ou litre, une aberration qui pourrait-être à l’origine, en classement, de l’explication du phénomène du diabète et l’augmentation de sa prévalence en Algérie.
La problématique est à constater aussi pour le sel, qui rappelons-le est à l’origine de pathologies cardio-vasculaires sévères dont Hypertension artérielle (HTA), sur les étiquettes des denrées alimentaires, seul le mot sel est mentionné, il n’y a ni taux en équivalence autorisé d’indiqué, ni encore mois la nature de ce sel (avec ou sans iode), là aussi les dégâts peuvent être énormes aussi bien sur le système cardiovasculaire que celui de la thyroïde entre autre.
Quant aux colorants alimentaires qui dans la grande majorité sont d’importation, ainsi que les levures chimiques servant d’intrants dans la fabrication du pain, ils sont sérieusement pointés du doigt et fortement incriminés dans l’explosion des cas de cancer, ceci sans pour autant inquiéter l’Algérie qui continue de faire la sourde oreille, en adoptant une politique d’autruche qui ne produira en fin de compte que des calamités sur le plan de la santé publique, à l’exemple de ce que nos cancéreux sont en train d’endurer actuellement sur le plan de la prise en charge thérapeutique qu’elle soit d’ordre médicamenteux (pénuries récurrentes en produits de chimiothérapie) ou celui relevant de la radiothérapie (où les RDV sont pour juin 2014).
Fouad.H