Les masques tombent dans le complot de l’abattage des arbres à Sidi-Bel-Abbès.
En cet après-midi du lundi 11 août 2014, une séance de « travail » s’est tenue au siège de l’APC en présence du directeur de l’environnement, du conservateur des forets, de la police de l’urbanisme, l’entreprise du métro d’Alger (EMA= maitre de l’ouvrage), la société turque chargée de la réalisation du Tramway ainsi que les 3 membres élus de l’APC chargés de l’environnement, en occurrence, Mr Fizazi, Dr Slami et Dr Reguig et la société civile.
La séance qui a été présidée par Dr Reguig, vice-président d’APC, chargé de l’environnement, santé et hygiène, fut ouverte vers 14h, en annonçant l’ordre du jour et en donnant un bref aperçu sur l’épineux problème de l’abattage des arbres, la parole fut ensuite donnée au Dr Slami, président de la commission chargée de l’environnement, santé et hygiène qui ne s’est pas empêché de déclarer publiquement son mécontentement quant à la décision d’abattage des arbres donnée par l’APC sans qu’il soit consulté, d’ailleurs le Professeur Slami s’est opposé fermement à l’abattage des arbres, acte qu’il a qualifié de délit, vis-à-vis de la réglementation en vigueur, Quant à Mr Fizazi, membre d’APC, chargé du dossier de l’inventaire des arbres et du suivi des opérations suivantes transplantation, conservation, abattage et colportage, il a déclaré qu’il n’a pas été, à son tour consulté dans cette prise de décision qui cache beaucoup d’énigmes, pour la majorité des représentants de la société civile et des associations de la protection de l’environnement, leur opposition à l’acte d’abattage est sans équivoque et se définissent comme des protecteurs de la nature et non le contraire, d’ailleurs, elles ne comptent pas baisser les bras devant un tel combat sans toutefois s’opposer au projet structurant du Tramway.
De leur coté, le maitre de l’ouvrage (EMA) et Yapi Markazy, pris par le retard et les délais, ont tenté de sensibiliser les opposants à l’acte d’abattage afin qu’ils reviennent aux bons sentiments, et ont tenu, tant bien que mal, à convaincre les présents sur l’impossibilité de respecter les clauses de la réunion du 13 mars 2014, qui faut-il le rappeler, a explicitement mentionné l’opération de transplantation et a identifié les arbres retenus pour cette opération.
Quant au directeur par intérim de la direction de l’environnement, il a soulevé le problème de l’étude d’impact qui n’a pas été approuvé à ce jour par le ministère de l’aménagement et du territoire pour des motifs de réserves portées sur cette étude.
La parole fut ensuite donnée au conservateur des forets, qui a annoncé avoir délivré l’autorisation d’abattage au maître de l’ouvrage sans donner d’explications rationnelles sur les motivations l’ayant conduit à donner sans aval, lui qui est sensé se mettre au premier rang des défenseurs de l’arbre, alors qu’il est nouvellement installé à ce poste et devait traiter ce dossier avec précautions et non l’expédier avec célérité.
Maintenant que les masques commencent à tomber et que les intentions des uns et des autres se précisent de jour en jour, la société civile a compris qu’il y a anguille sous roche et qu’un complot se cache derrière toute cette mise en scène et de ce fait que les citoyens belabbésiens soient informés que la décision d’abattage des arbres est non conforme aux lois et aux règles environnementales et que le crime va probablement continuer sous le faux prétexte de la nécessité de l’avancement des travaux du Tramway…ceci n’arrive qu’à Sidi-Bel-Abbès où le tramway sera désormais synonyme de catastrophe (crime) écologique et sera une tache noire indélébile dans l’histoire de notre ville mais également dans l’historique des réalisations (peu glorieuses) de la société turque Yapi Markazy.
O. Abbas