Les marchés à bestiaux de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès fermés par arrêté du wali, pour une durée indéterminée : la fièvre aphteuse menace dangereusement le cheptel.
Le wali de Sidi-Bel-Abbès, vient de décider par arrêté, la fermeture des 6 marchés aux bestiaux de la wilaya (Sidi-Bel-Abbès, Sidi Lahcen, Telagh, Lamtar, Ben Badis et Ras El Ma) et ce, à partir du dimanche 03 Aout et pour une durée indéterminée.
Ledit arrêté concerne également le mouvement du bétail, qui ne doit en aucun cas arriver ou transiter par la wilaya sans une autorisation des services vétérinaires habilités.
Cette mesure draconienne vise à prévenir la contamination du cheptel de la wilaya (700.000 ovins et 27.000 bovins) et s’inscrit dans l’esprit du décret interministériel du 06-03-1999, définissant les mesures de prévention à prendre en cas de manifestation de cas de fièvre aphteuse, même si pour l’heure, aucun cas de fièvre aphteuse n’a été signalé par les services vétérinaires à l’échelle du territoire de la wilaya.
A noter enfin, que le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a confirmé, dans une note portant le numéro 464 du 27 juillet, l’apparition de foyers de fièvre aphteuse sur le territoire de la wilaya de Sétif et a annoncé dès dimanche la mise en œuvre par son département de deux mesures exceptionnelles portant interdiction du déplacement des animaux sans autorisation vétérinaire et la fermeture de tous les marchés à bestiaux du pays et ce, afin d’éviter une fulgurante propagation de la fièvre aphteuse qui rappelons-le, reste très contagieuse, dangereuse et pourrait porter d’énormes préjudices au cheptel du pays et à l’économie nationale.
Le germe causal est un virus très contagieux (Aphtovirus), il est très résistant même en milieu extérieur, il se propage par voie aérienne dans un rayon de 10 km et la contamination est double, d’abord directement par l’air expiré, le sperme, les urines, les matières fécales, la salive, le lait non pasteurisé, la viande congelée trop tôt après l’abattage, ensuite, indirectement par l’intermédiaire de tout objet qui a été en contact avec le virus (vêtements et peau des personnes en contact avec les animaux, véhicules, eau stagnante, débris alimentaires qui n’ont pas été cuits ainsi que les suppléments alimentaires contenant des produits animaux infectés). Il n’ya pour le moment aucun traitement curatif, seuls la vaccination précoce, l’hygiène et l’abattage des cas atteints seront en mesure de faire éloigner le spectre d’une catastrophe économique nationale.
Fouad. H