Site icon Les Echos De Sidi Bel Abbes

Les locaux commerciaux, la brute et les truands: un navet au « box-office » de petit Paris!

012 Décidé par le chef de l’état, le programme de construction de 100 locaux commerciaux pour chaque commune a été ordonné en grande pompe, afin semble-il, de résorber le chômage endémique des jeunes au niveau local, cette initiative lancée en urgence a connu des anomalies parfois difficilement réparables car diligentée sans étude sérieuse d’utilité publique ni d’impact environnemental à l’exemple des locaux commerciaux de la cité Adim Fatiha construits à quelques mètres des fenêtres d’habitations sur un terrain qui servait de cour pour les occupants des immeubles, lesquels faut-il le rappeler se sont opposés fermement à l’implantation dudit projet qui une fois terminé, personne des jeunes supposés devenir les heureux bénéficiaires n’en voulait,  résultat, les locaux commerciaux pour lesquels une enveloppe financière conséquente a été débloquée sont vite transformés en un dépotoir à ciel ouvert avec d’énormes dangers pour la santé publique et d’énormes impacts négatifs sur l’environnement.

Le cas que nous traitons aujourd’hui n’est pas en reste, puisque c’est du copier-coller de la bêtise humaine en matière de gestion catastrophique de deniers publics,  encore une fois de trop, l’assiette foncière choisie pour bâtir les locaux semble inappropriée, leur nombre aussi, car comment peut-on concevoir à l’intérieur d’une cité dortoir autant de locaux à usage commercial ? Trop de commerce d’une branche d’activité tue ce commerce, les locaux commerciaux de Soug Elile, puisque c’est de ceux là qu’il s’agit, ont été réalisés de la manière la plus inintelligible qu’elle soit, une rangée de bâti à architecture maussade, faite de murs et de rideaux à couleur tristement unique et monotone, aucune touche de verdure n’a été pensée pour égayer le paysage hideux, les éventuels commerçants allaient d’avance apprendre à gérer l’échec et l’oisiveté qui est mère de tous les vices.

Certaines indiscrétions qui restent à confirmer, parlent d’un crédit qui aurait été consommé sans que le projet ne soit réceptionné,  le jeune entrepreneur bien épaulé venu de Mostaganem pour réaliser ces locaux aurait jeté l’éponge, pris son argent et quitté le chantier sous prétexte qu’il allait revenir au bout d’un mois et depuis il n’a plus donné signe de vie laissant les deux personnes recrutées pour les besoins du gardiennage sans rémunération est ce depuis plusieurs mois.

D’autres parlent cependant de projet ramené par un chef de parti local dans le but de sucrer un proche de son supérieur hiérarchique, joindre l’agréable à  l’agréable quant à l’utile c’est à la nature qui a horreur du vide qui s’en chargera surement un jour, c’est la raison pour laquelle aucune poursuite n’a été engagée à la suite de cet abandon scandaleux et que la personne physique qui a failli à ses obligations de terminer le projet continue à nos jours de jouir d’une impunité inqualifiable.

A quand la fin de la médiocrité et le sursaut salvateur d’une gestion ruineuse et d’une politique basée sur le mensonge ? Cet alliage qui a fait son effet jadis n’est plus d’actualité de nos jours dans un monde-village où le soleil n’est plus caché par le tamis, ce patchwork  n’a produit en fin de compte que des monstres qui par leurs horreurs à étriper des enfants , ont réussi à faire rougir dans sa tombe le cynique jack l’éventreur, d’un coté et des misérables de Victor Hugo version 2013 de l’autre coté, quant au beau monde du milieu il continue de se rétrécir comme une peau de chagrin pour se laisser choir tantôt dans un camp, tantôt dans l’autre.  

Fouad.H

Quitter la version mobile