11 novembre 2024

Les autorités algériennes auraient donné leur aval pour des essais français sur le sol national pour la production de gaz de schiste : le scandale de trop.

Voici l’origine « française » du scandale.
« Elle a renoncé à le faire sur son sol pour préserver l’environnement et ses enfants»
« L’information est révélée par l’hebdomadaire Le Point, ce jeudi 20 décembre, sur son site internet. La France va mener des recherches sur le territoire algérien dans le domaine de l’exploitation du gaz de schiste. La confidence a été faite par Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, à quelques journalistes, raconte Le Point. L’accord entre Alger et Paris dans ce domaine sera signé prochainement.
Le problème est qu’en France, le gouvernement socialiste n’a pas pu mener les recherches sur le gaz de schiste à cause notamment de la forte opposition de ses alliés écologistes. « Les quelques permis d’exploitation à des fins de recherche délivrés sur le territoire national sont en effet considérés par les Verts comme des chevaux de Troie, prélude à l’exploitation tout court. Mais le gouvernement ne renonce pas à l’idée d’un mode d’exploitation moins dangereux pour l’environnement que la fracturation hydraulique, le seul disponible actuellement », indique Le Point.
Et l’hebdomadaire de conclure : « C’est donc en Algérie que ces recherches seront menées.Les Algériens, eux, ne risquent pas de râler ».
Pire encore : (c’est toujours l’avis des français au sujet de gaz de schiste).
« Les Collectifs opposés aux explorations et exploitations des gaz de schiste dénoncent depuis plus de deux ans la faiblesse des filières de contrôle des installations qui existent en France. En souhaitant mener ces expérimentations en Algérie, le gouvernement reconnaît implicitement le peu d’importance qu’il donne à ces contrôles. Le seul objectif de ce gouvernement est bien d’exploiter les gaz de schiste ailleurs, puis en France.
Nous pouvons aussi légitimement nous poser la question de la valeur de ces expérimentations au regard des milieux géologiques, naturels et socio-économiques profondément différent de la réalité française.
Ces expérimentations n’aurait comme seul objectif que de présenter une évolution de la fracturation hydraulique comme propre afin d’obtenir l’agrément des citoyens français »
Fin de l’origine française du scandale.
Nos commentaires en tant qu’Algériens libres.
Ceci dit, alors Messieurs les responsables Algériens, de quel doit oseriez-vous faire ce que les responsables français n’ont pas osé le faire chez-eux ?
Oseriez-vous jeter nos enfants Algériens et leur avenir en pâture à des expériences Françaises pour le bien-être de leur progéniture ?
 
Monsieur le président François Hollande, vous avez déclaré il y a à peine quelques heures devant les députés Algériens des deux chambres que la France officielle « reconnait le caractère injuste, dure et violent de 132 ans de colonialisme », au même moment où vos subordonnés négociaient en catimini une autorisation pour des expérimentations décriées mondialement (et en France également) sur le sol Algériens, ceci ne serait pas concerné par votre phrase d’aveux ?
Vous faites, votre excellence, l’éloge d’un partenariat stratégique d’égal à égal entre les deux pays, ne serait-il pas plus honnête d’abord de convaincre vos concitoyens (surtouts les verts et les écologistes) d’entamer ces expériences en France avant de penser à les pratiquer en Algérie, ou bien serions nous toujours considérés comme et tenus pour des cobayes d’outre-mer, comme ca était le cas pour nos parents lors des cyniques essais nucléaires au Sahara Algérien et qui ont causé que la mort et la désolation?
Beaucoup de questions restent sans réponse ni du camp des nôtres ni de celui de nos hôtes d’un jour, mais notre devoir en tant que citoyen nous oblige à rééditer un article publié par nos soins le 18 novembre concernant ce grave problème de gaz de schiste afin que nos chers lecteurs puissent comprendre le pourquoi du choix du qualificatif « scandale » utilisé pour publier une confidence (secret d’état) du ministre français des affaires étrangères il y a à peine quelques heures et que les autorités Algériennes jusqu’à maintenant n’ont ni infirmé ni confirmé.
Pour ceux qui veulent comprendre voici le sujet tel qu’il a été publié dans notre journal.
 Le gaz de schiste : osera-t-on hypothéquer l’avenir de nos enfants, sans passer par un référendum?
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Le gaz de schiste est défini comme étant un gaz d’origine naturelle engendré par la décomposition d’argile riche en matière organique, il est extrait à partir de terrains marneux ou argileux contrairement au gaz naturel conventionnel, il est piégé dans les roches poreuses où il se forme.
Pour pouvoir l’extraire, il y a une seule technique à utiliser à savoir : la fracturation hydraulique.

C’est une technique qui repose sur l’injection d’eau à une très haute pression de l’ordre de 600 bar/cm2 afin d’atomiser et de fractionner la roche mère, cette eau injectée est associée à des produits chimiques qui sont très controversés, car il faut bien le préciser, les dernières analyses d’experts en la matière prouvent qu’environ 900 à 1000 substances dont 600 sont cancérigènes, mutagènes et perturbateurs endocriniens.
Une bonne partie des molécules servant à la fracturation hydraulique affecte le système nerveux, immunitaire, rénal et cardiovasculaire et le 1/4 de ces molécules sont cancérigènes.
Quant à l’impact sur l’environnement, d’abord il faut savoir que cette technique nécessité d’énormes quantités d’eaux dans un pays qui frise le stress hydrique.
Mais là où le danger réside, c’est de voir la nappe Albienne contaminée, polluée voire même empoisonnée par des produits chimiques dont la composition est tenue secrète par les pétroliers.
Il faut savoir que la nappe Albienne Algérienne avec ses 60. 000 milliards de m3 d’eau reste à ce jour le plus grand réservoir d’eau douce sous terrain de la planète, et c’est grâce à ce réservoir que la ville de Tamanrasset est actuellement alimentée, et c’est à partir aussi de ce même réservoir que les hauts plateaux seront alimentés, c’est dire qu’il ne faut pas tenter le diable et mettre plutôt en avant le principe de la précaution.
L’Algerie a son deuxième forage de gaz de schiste dans le bassin de Dahlette à Ain Sallah, et là tous les produits utilisés et qui sont dangereux devraient nous interpeler.
Mais paradoxalement c’est le sel qui fait beaucoup peur.
En effet de tous les produits utilisés dans la fracturation hydraulique des roches, un seul est désigné comme étant ennemi no 1 :c’est le sel, car en Algérie le sel à fait déjà des dégâts il y a quelques dizaines d’années, une mauvaise cimentation d’un puits de forage a mis en contact une couche de sel avec une nappe d’eau, le résultat : un affaissement et un effondrement de terrain qui a engendré un cratère qui depuis ne cesse d’agrandir, c’est la plus grave catastrophe écologique de l’Algérie post indépendance .
Des spécialistes venus du monde entier sont restés perplexes face au phénomène.
Alors imaginons un instant qu’une fracturation hydraulique soit proche d’une nappe d’eau, quelles seraient les conséquences à prévoir ? sans oublier le risque séismique prouvé de cette technique.
Alors peut-on se passer du gaz de schiste vu ses risques énormes ?
Certainement que oui, étant donné que l’Algérie avec sa superficie renferme le premier potentiel solaire au monde avec quelques 3000 heures d’ensoleillement par an, alors au nom des générations futures, et au nom de la précaution, pourquoi choisir l’option du gaz de schiste qui est dangereux aussi bien pour la santé que pour l’environnement et ne pas opter pour le potentiel solaire qui reste malheureusement sous exploité.
Enfin si utilité il y aurait pourquoi ne pas associer la société civile et la classe politique à un débat contradictoire sinon opter carrément pour un référendum sur la question?
Fouad.H

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