Les agressions se multiplient à Sidi-Bel-Abbés : n’attendons pas le pire pour agir !
Il n’y a pas un jour qui se passe sans qu’une sordide histoire d’agression ou d’enlèvement ne soit reportée par les différents médias nationaux à travers tout le territoire national, les plus abjectes de ces crimes seraient incontestablement les rapts d’enfants suivis d’agressions sexuelles et/ou d’assassinat, pour lesquels une mobilisation citoyenne se constitue chaque jour un peu plus afin d’attirer l’attention de nos décideurs sur la nécessité de mettre le bouchon double pour le combattre et par la même occasion durcir les peines à l’encontre de ces criminels pour dissuader d’autres malfaiteurs en liberté à tenter la cynique expérience.
Pour le cas de la ville de Sidi-Bel-Abbés, faut-il le préciser, elle n’est pas mieux lotie que les autres villes d’Algérie à forte densité humaine, il n’est un secret pour personne que certaines localités de la ville deviennent infréquentables à la tombée de nuit, plusieurs cas d’agression physique parfois avec blessures graves ont été signalés par les différents services de sécurité, et les bilans établis par ces mêmes services sont loin de refléter l’amer réalité vécue par l’ensemble des citoyens au quotidien martyrisés par une insécurité rampante visant les biens et les personnes.
Dans une précédente publication, nous avons voulu anticiper l’irréparable en attirant l’attention de nos services de sureté nationale sur l’inexplicable absence d’éléments de police sur tout le territoire qui constitue la nouvelle ville de Sidi-Djillali, pourtant c’est là où le nombre d’agression semble-il est le plus élevé, une anomalie de cause à effet difficile à comprendre.
Durant la journée d’hier, c’est une autre zone de la ville qui jusque-là était réputée pour son calme et sa sécurité, en occurrence « Madina Mounawara » qui fut le théâtre d’une agression spectaculaire commise sur la personne d’une jeune fille de 22 ans devant la porte de son domicile familial, en effet, deux malfaiteurs se sont attaqués à leur victime vers 17h, en pointant un couteau sur la gorge de l’infortunée, et en la délestant de sa bague en or et de son portable avant de prendre la fuite laissant leur victime en pleurs criant au secours, un secours qui a tardé à venir aussi bien de ses voisins passifs que de ses propres membres de sa famille.
Ces cas sont devenus tellement fréquents qu’ils sont en passe de devenir banals, or c’est une erreur monumentale de ne pas prendre le taureau par les cornes et s’attaquer maintenant à ces délits et faire avorter dans l’œuf toute constitution de bande criminelle qui avec l’expérience, le temps et l’impunité vont bondir et passer à l’action en commettant des crimes monstrueux comme celui des deux petits anges assassinés par strangulation à Constantine et dont l’un des acolytes n’avait que 21 ans.
Maintenant que nos services de sécurité sont conscients du danger qui guette les citoyens et qu’ils savent que la courbe de la criminalité ne cesse de prendre une trajectoire ascendante et alarmante dans une ville qui était jusque-là paisible, alors ils sont plus que jamais appelés à doubler d’efforts en associant la société civile et en se déployant non seulement au centre-ville mais sur tout le territoire qui constitue la ville de Sidi-Bel-Abbés.
Fouad. H