Les 300 locataires de la cité « A.A.D.L » de Sidi-Djilali, sollicitent une enquête sur les graves dérives de gestion immobilière de ladite cité.
Dans une énième tentative d’attirer l’attention des responsables locaux et de ceux qui sont en charge de l’agence A.A.D.L au niveau local ou national, les locataires de la cité des 300 logements sis à Sidi-Djilali, sont montés au créneau pour dénoncer une gestion qu’ils qualifient de scandaleuse de leur site par un bureau d’agence A.A.D.L qui semble-t-il, brille par son absence et se limite à se confiner dans un silence suspect.
Les locataires sont unanimes pour dénoncer un état de fait accompli devant lequel ils se sont retrouvés au fil du temps et qui serait causé par un cumul de dysfonctionnements et d’erreurs dans la gestion immobilière des lieux sur une période de 7 ans et qui se traduit aujourd’hui par un état de dégradation manifeste de l’état des immeubles et la détérioration de leurs conditions de vie aussi bien sur le plan sécuritaire que sur celui de la salubrité et de l’hygiène.
Nos interlocuteurs nous ont fait part de leurs inquiétudes quant à une facture qu’ils sont dans l’obligation d’honorer au plus tard le 24 de chaque mois, qui comporte des articles de gardiennage, d’entretien et autres charges et contre lesquels aucun service n’est rendu en contre-partie, 3 femmes de ménages et 3 gardiens pour une cité de 300 logements restent largement insuffisants, ce qui explique en partie les cas de casse, de vol ou de manque d’hygiène constaté ces dernières années. D’autres aberrations ont été mentionnées par le comité de quartier à l’exemple des locataires qui habitent au 1er et au 2ème étage qui payent les charges de l’unique ascenseur alors qu’ils n’utilisent jamais, ou ce défaut dans la conception architecturale des tours qui présentent une montée d’aération inaccessible pour qu’elle soit régulièrement nettoyée, ou des toitures poreuses qui à la première tombée de pluie montrent ses faiblesses et pour lesquelles des travaux de réfection ont été toujours expédiés maladroitement.
Un tour à la cité et le constat est vite fait, le site est en train de se dégrader lentement mais surement, l’affaissement du terrain est visible à l’œil nu, les parties communes des immeubles montrent des signes évidents de corrosion, le sous-sol qui a été bâti dans le but de servir d’air de stationnement pour véhicules des locataires et autres, se retrouve aujourd’hui dans un état catastrophique qui met en danger toute la structure de l’édifice par des risques supplémentaires de corrosion et d’affaissement par des infiltrations d’eaux usées et pluviales, un parking sous-terrain pour lequel aucune formule de gestion ne lui a été retenue initialement s’est transformé en un dépotoir d’ordures où pullulent des rongeurs et insectes menaçant la santé des locataires et des riverains et plus particulièrement les enfants en bas âge qui l’élisent comme espace pour pratiquer leurs jeux favoris.
A la question de savoir pourquoi les locataires ont attendu si longtemps pour réagir à cette dérive dans la gestion de leur cité ?, Les représentants nous ont montré, preuve à l’appui, plusieurs correspondances qui ont été adressées aux responsables locaux et aux responsables de l’agence A.A.D.L (y compris ceux du bureau de gestion immobilière sis à la tour n°1), pour les informer de la gravité de la situation, mais malheureusement aucune suite ne leurs a été donnée et leurs préoccupations sont constamment différées au calendrier grec, comme ces multiples cas où l’unique ascenseur de la tour est tombé en panne sans que l’agence chargée de l’entretien n’a pu bouger le petit doigt, il a fallut une bonne volonté des locataires-voisins pour dénicher la pièce nécessaire et faire réparer la panne à leurs frais.
Fouad. H