Le Vernissage de l’exposition de photographie de Farid Daz à la Maison de la Culture Kateb Yacine « Les Chevaux, leurs cavaliers et la Fantasia »
Pour le vernissage de l’exposition photographique de Farid Daz, artiste-peintre- photographe, mais surtout reconnu pour ses qualités de plasticien, de nombreux ami et artistes de tout bord de la Wilaya de Sidi bel abbès, se sont déplacés, pour assister à cet évènement, qu’il organisa sous l’égide de la Direction de la Culture et de l’Association BASMA, à la maison de la Culture Kateb Yacine le 16 Décembre 2012.
Dans le sillage de cette exposition, cet artiste que nous connaissions déjà, à travers les magnifiques tableaux de peinture, dont le personnage qu’il est, se trouve être né d’une souche ou la poésie et la sculpture sur argile ainsi que d’autre matériaux naturel, ne lui sont point étranger, parce qu’ils concernent la mémoire et l’histoire de sa famille. Nous rappellerons que c’est à partir, de sa tendre enfance, ou il vécu, dans un univers pur et saint de paysan, ou l’environnement lui a inoculé la passion du merveilleux métier d’artiste qui fait rêver. Toutes ses facettes artistiques, dont la photographie, de cette exposition, sont un témoignage qui émerveille les regards passionnés.
Les paroles suivies du geste de Farid Daz, pour nous faire voir les uns après les autres des portraits de cavaliers somptueusement habillés ,de chevaux fougueux aux galop majestueux et des paysage authentiques d’ici et d’ailleurs, des photos jamais ressenti dans la réalité qui saisissent des instants d’intimité, entre l’homme et l’animal. Avec beaucoup de réalisme, que nous apportent des images rappelant un passé de gloire et d’hommes qui marquèrent notre histoire de courage et d’honneur. Dans les œuvres de Farid Daz, nous retrouvons l’âme sensible de l’artiste mise à nu, l’essence de sa passion pour la photographie mariant l’homme au cheval et aux couleurs arc-en- ciel de la tradition.
Des photos du cheval barbe arabe, très majestueux, et très sportif a vue d’œil et de réputation qui partage son nom et ses registres généalogiques, possédant comme elle, un mental exceptionnel, calme et explosif à la fois. Son énergie devenue légendaire est toujours très simple à canaliser, quand le flutiste de la troupe, accepte de lui accorder la fameuse « danse de l’assaut ».
La photographie qui est regardée comme une pratique artistique, se trouve partout et nulle part, et quand elle est présente, quoique son apogée est passé, elle suscite de l’admiration et des questionnements C’est ce parcours, que propose l’exposition à travers les multiples visages de la photographie et des excellentes prise de vue de Farid Daz: Notre artiste photographe à tenu à travers ses supports variables, dessinant, l’histoire rarement contée de la même manière, comme il le fait, dans sa diversité et sa richesse, et surtout dans son historicité aussi.
L’artiste peintre Belkhorissat Abdelkader, directeur de l’école des beaux arts de Sidi bel abbès, qui ne manque jamais une exposition, touchant à l’art, s’est permis de nous avancer, pour illustrer son ami, que « Pour être photographe, il faut avoir un peu de poésie dans l’âme, et Farid est connu aussi, comme poète, il aime se rendre au précipice de la couleur afin de trouver les plus belles teintes possibles !, car c’est en imprimant les images que l’on voit ressortir toute leur beauté, comme doit penser Daz Farid l’artiste « Il nous a fait, une exposition pour pouvoir ressortir les meilleurs morceaux de son armoire d’artiste » « Monter une exposition c’est comme aller à un mariage, il faut être beau. On choisi les meilleurs morceaux que l’on expose »
Toutes les images sont tellement naturelles, tellement vivantes et tellement limpides qu’elles semblent s’être prise elles-mêmes et cela démontre, parfaitement ce qui est précisément le plus difficile dans tous types de travaux artistiques. L’Artiste- peintre Abdelkader Lalmi nous dira à son tour« Daz Farid, est un grand artiste, qui essais toujours de surprendre et de toucher les gens avec la beauté qui nous entoure, et ces travaux en témoignent beaucoup de ces vérités ».
Après, la visite de l’exposition photos, courtois et souriant, l’artiste parle de ses œuvres, avec les visiteurs, tout en faisant intervenir de temps à autres, de réels acteurs des différentes Fantasia, qu’il à connu et à laquelle prirent part, des cavaliers de la Fantasia, venu approuver ou mieux expliquer, se que traduit très souvent l’image et que le regard, peut s’en poser la question. Laouani Lakhdar relayé par Boualem, des spécialistes pratiquant « du Goum », nous expliquent, se que traduisent toutes ces belles photos : « La fantasia, ou « El Goum », est une scène, où des cavaliers, organisés en fractions, s’y affrontent dans un jeu de charges héroïques. C’est l’ultime occasion, ou le cavalier, propose à l’admiration du contempteur, la splendeur de son accoutrement bédouin, ou le turban doit se marier avec la légèreté d’un burnous en poil de chameau et ou d’autres couleurs explosent à la vue pour démontrer, l’originalité du ceinturon et de la sacoche en bandoulière, toute tressées d’Or ». Boualem, quand à lui nous apprendra : « Cependant, aussi impressionnantes, qu’elles puissent paraître, la Fantasia est un divertissement, des plus apprécié dans certaines localité. Elle s’inscrit très souvent, dans le cadre d’un rapport hiérarchisé, où la force mystique apparaît comme supérieure,. C’est, pourquoi très souvent les Fantasias se font souvent sous le patronage du saint local »
Daz Farid a tenu à jumeler ses photos exposées, avec l’imaginaire visuel, auditif et sensitif du visiteur et l’admiration exprimée de ses invités, qui ne se lassaient pas d’en apprendre d’avantage sur la technique employé, sur les couleurs, sur l’animal, le cavalier et la fantasia. « Ce sont de nouvelles photos prises dans durant toutes les visites que j’effectuais dans diverses Fantasias, mais qui représentent, une façon à moi de voir ce monde et la beauté, qu’il propose. On passe de la nature, aux paysages, tout en apprivoisant les animaux et en découvrant l’élégance des cavaliers. » Puis, il invitait, l’ensemble des invités à une agréable collation d’honneur
Un récital de de belles proses inédite fut exécuté artistiquement par plusieurs poètes, suivi par un conte de Mahi Seddik « Moulamoula », compléterons ces photographie ou l’artiste-peintre-photographe, nous aurait transporté dans les symboles de l’identité bédouine et notre patrimoine culturel.
De fait, la fantasia est aussi une compétition d’objets, de chevaux, de meilleurs cavaliers, de belle tirades chantées et certains d’entre elle apparaissent, pleinement comme des biens de prestiges visant à rehausser le statut de telle ou telle fraction tribale, ou encore de telle tribu. Donc pour conclure, nous dirons que ce vernissage, nous a simplement fait voyager dans un monde qui interpelle nos gènes et nous en repartons, heureux d’avoir voyagé aux milieux du monde des « chevaux, de leurs cavaliers et de la Fantasia »
Par K.Benkhelouf.