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Le mystère demeure entier quant à Léon Roches alias Omar (épisode 3).

Le lundi 20 Novembre 1837, c’était un jour de marché à Boufarik, Léon Roches pris la décision d’informer le lieutenant Vergé lui faisant part de son projet d’aller auprès de l’émir, celui-ci  fut profondément surpris lui disant « Vous avez tort de dépasser les limites du territoire français  sans aucune  permission expresse du gouverneur général. Finalement comme officier de Boufarik je veux ignorer  où vous allez. »

Bien que Ahmed le compagnon d’Omar (Léon), un arabe bien expérimenté lui témoigna ses craintes en reconnaissant un groupe de cavaliers Hadjoutes les surveillaient jusqu’à leur départ.

les deux compagnons se sont éloignés de Boufarik en prenant  leur chemin par le travers de Blida pour ainsi faire une pause , chargèrent leurs armes  a peines avoir achevé de prendre les sages précautions  qu’ils  ont observé les arabes (Hadjout de Boufarik )venir à travers  champs  , Ahmed  a  jugé nécessaire  a portée de sa voix  en s’écriant : « Mes chères cousins , où allez vous donc si vite que vous faites fouler à  vos chevaux une terre qui ne doit être foulée que par des bœufs . Sachez que nous nous rendons  auprès de l’émir  auquel nous lui portons des présents, malheur à vous si votre cupidité vous portait à quelque méfait !»

c’est ainsi que les cavaliers rebroussèrent chemin s’éloignent tout en  guettant les deux individus qu’ils poursuivèrent leur route ne cessant  d’être  sur leurs gardes jusqu’à leur arrivée au douar Hadjout  qui se trouvait sur l’oued El-Sebt au pied des collines nommées Al-Afroun  son chef Sidi Mohamed Ben  El Ksiouar  un ennemi  acharné des chrétiens d’où Omar (Léon ) lui remis une lettre de Sidi Bel  kacem le marabout de Blida, une fois entrés dans le douar , demandèrent l’hospitalité. C’est bien leur répondit en leur tournant le dos, « qu’on les amène chez un de mes fermiers qu’ils mangent  et qu’ils partent avant le jour. » Les deux cavaliers offensés de cette réception  reprirent leur chemin juste à la sortie du douar qu’ils furent  rejoints  rapidement par Si Mohamed  Ben Ksiouar  demandant pardon  s’il  les a mal accueilli  en saisissant les brides de leurs chevaux, touché par les supplications de ce chef du douar  Omar( Léon ) accepta l’invitation malgré que la soirée  fut affreusement pénible le fait d’entendre les récits des combats .

Au point du jour les deux cavaliers reprennent  la route  sur Miliana qui est nommée Trik Ouadjer ,traversèrent  le territoire des Soumata  et des Béni-  Mered   ,  franchissant le col du Goutass  et traversèrent la tribu des Righa. Après plus de treize heures de marche, dont les trois dernières heures furent très pénibles ,ils arrivèrent à la porte de Miliana le 28 Novembre   1837 au moment où la nuit devenait obscures ,Ils entrèrent à Miliana juste où les portes allaient se fermer ;  personne ne les a reconnu  jusqu’à  leur arrivée devant la porte de la maison du fils  d’Omar pacha. Omar (Léon)  fut introduit dans une vaste salle de réception où se trouvait son ami  Omar le fils du pacha  qu’il le reçu  par un accueil glacial  au milieu d’une nombreuse assistance  curieuse de connaitre ce personnage  et ce n’est qu’en ce moment là  que le maitre de la maison Omar  demanda  sèchement le motif  qui l’a amenait  à Miliana , un questionnement avec des signes des yeux par crainte «  du rôle dans la conversation  arabe . » Omar (Léon) lui fit part  de son désir de se rendre auprès de l’émir  en ajoutant  que la réputation  d’hospitalité qu’avait sa maison l’avait enhardi à descendre chez lui.

Quelques heures plus tard  les deux amis se rencontrèrent  secrètement des les appartements privés ils traitèrent les points importants et de continuer à faire semblant de ne pas se connaitre cela pourrait lui ajouter le danger de cette situation le ressentiment du Khalifa de Miliana , Sidi Mohamed Ben Allal  Oueld sidi M’barrek, dont des questions de femmes et de chevaux ont fait mon cruel ennemi.

Il faut donc agir comme si nous ne nous étions  jamais connu . Ahmed ton serviteur m’avait déjà remis les présents que tu me destinais , je ne puis les accepter, nous en ferons un meilleur usage , nous les donnerons à mes alliés les marabouts  descendants de Sidi Ahmed Ben Youcef ,quoique l’émir ait  porté atteinte à leur influence , Il faudrait t’en faire des amis  lui répliqua le fils du pacha  « j’espère qu’Abdelkader  te fera un bon accueil » Ils se séparèrent  après être convenu de la conduite réciproque qu’ils devaient tenir .

Au lendemain matin Omar et son serviteur Ahmed se rendirent chez le Hakam Sidi El Hadj El Meliani  et chez son frère ainé Sidi Lanteri. le premier  homme  fin et cauteleux reçoit Léon avec réserve  même en acceptant le cadeau qu’il lui offre un joli poignard et un fusil garni en argent. Il lui promit son appui et sa protection durant tout le temps qu’il resterait à Miliana.

Quant à Sidi Lanteri , successeur du marabout  Sidi Ahmed Ben Yousef   lui témoigna sans réticence les sympathies qu’il lui avait  inspirées, et ne voulut accepter aucune offrande . cependant celui-ci lui conseilla d’aller voir le premier secrétaire du Khalifa ,Kaddour  Berrouila  homme intelligent qui avait gagné la confiance de son chef ainsi que celle de l’émir ;l’entretient et la bonne réception à eu un sentiment de bienveillance qu’ Omar lui a offert un coran écrit en lettre d’or.

Par ce geste de générosité, on lui  a proposé d’être conduit au camp de l’émir , et présenté au Khalifa de Miliana ,malheureusement  l’’arrivée des jeunes frères et cousins du khalifa de Miliana, les Ouled Sidi Embareck, a reporté  leur départ  pour s’y rendre  auprès de l’Emir .

Bien qu’il eut hâte d’être présenté à Abdelkader  il fut ravi de prendre part à la chasse au lion , La veille du départ, une occasion préparée en honneur des parents du khalifa, permettra à Roches d’apprendre les mœurs du lion.

Sidi Omar invita à dîner les marabouts de Koléa et les descendants de Sidi Ahmed ben Youssef. Pendant toute la soirée il fut question du lion, des chasseurs expérimentés qui avaient rencontré et tué plus d’un de ces terribles animaux, Roches à mentionné sous leur dictée tous les détails qui  ont suivi son long séjour en Afrique, il a  eu l’occasion de constater l’exactitude.

Le lion ne sort jamais de sa tanière avant  les approches  de la nuit,  d’après les veilles traditions il n’oserait pas attaquer une femme et encore moins la manger. L’influence de la femme sur le lion s’explique d’ailleurs par la persuasion qu’elle a de ne courir aucun danger, et par sa conduite  énergique qu’elle garde en face du terrible animal.

 

Une fois de plus l’occasion ne s’est pas présentée ;  Omar (Léon) doit obéir aux exigences s’il  veut rejoindre son but.

 

Sources : mémoires de Léon Roches (dix ans à travers l’islam).

 

1ère épisode

 

 

2ème épisode 

 

O.Abbas

 

 

 

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