Le marché le plus populaire de Sidi-Bel-Abbés, Soug Elile, est sous haute surveillance policière.
Fouad.H
Depuis quelques jours déjà, un mouvement perceptible des agents de l’ordre se fait autour des espaces attenants au marché de Soug Elile afin d’empêcher les différents vendeurs et revendeurs de squatter ces lieux pour exposer leurs marchandises, c’est ainsi que durant plusieurs jours consécutifs, la force publique est fortement présente et semble-t-il déterminée à venir à bout de l’anarchie qui sévit depuis plusieurs années en ce lieu très populaire de la ville, réputé pour être ouvert à des heures tardives (d’où son nom) et pour ses prix cléments et à la portée des petites bourses.
Aujourd’hui, le mercredi 28 Août vers 17 h, les trottoirs sont vides, les revendeurs sont repoussés vers l’espace immédiat du marché, où des commerçants de tout âge étalent leurs marchandises à même un sol crasseux où l’hygiène est totalement absente, l’air ambiante est nauséabonde à vous couper le souffle, les abeilles, guêpes, moustiques et mouches vous agressent à chaque pas lancé, les détritus de certains fruits sont jetés à l’emporte pièce exposant les passants et les clients potentiels aux dangers de fractures par glissade, aucun marchand présent dans ces lieux ne possède de poubelle où mettre ces ordures, la pollution de l’air et du sol est telle que le commun des citoyens sensé se demanderait pourquoi on est arrivé là ? Les produits périssables (œufs, yaourts) sont exposés le long de la journée au soleil, de même que les fruits et légumes, les baguettes de pains quant à elles, sont dans un cas de figure inimaginable (voir photo), tous les facteurs de risque sont là pour menacer une santé publique déjà mise à rude épreuve par les dures conditions de vie, c’est la misère mentale qui règne en maître dans ces lieux sans que les services concernés n’osent bouger le petit doigt.
Le nouveau marché, en phase finale d’aménagement, situé à proximité et en face de celui actuel, semble être plus spacieux pour contenir tout ce beau monde de la vente de produits de large consommation et très fragiles, néanmoins, les signes avant coureurs de la pérennité de l’insalubrité et des manquements graves à l’hygiène semblent être présents avec ou sans nouveau marché d’où le paradoxe, la saleté des lieux et des esprits n’est pas une fatalité, encore faut-il s’y mettre, le civisme semble avoir pris le chemin rétrograde des temps révolus, la culture du savoir vivre et du savoir consommer manque cruellement, absence des organismes aidant, beaucoup de choses restent à penser et à changer car ca ne peut pas continuer de la sorte, c’est contraire à l’esprit de l’humain civilisé qui aspire à un avenir meilleur.
Le proche avenir va incontestablement confirmer la tendance du moment, ceci est valable aussi bien pour la force publique que pour ceux pour lesquels cette force a été mise en branle.
