Cette assiette foncière située non loin du cours normal de oued Mékkera, si elle venait à être confirmée pour une concession non règlementaire, à cet établissement installé à la sortie de la route d’Oran du côté de l’ancienne Sidi Djilali, poserait le sérieux problème des prérogatives du premier responsable du patrimoine foncier de la ville pour en user à sa guise en catimini sans passer par une assemblée élective sans avoir au préalable sollicité l’avis de ses paires ni procéder à l’affichage d’un avis d’adjudication qui précèdera une enquête de « commodo-incommodo » pour évaluer le sentiment général de la population et connaître les avantages et les inconvénients d’une telle façon de faire.
À notre humble avis, l’espace urbain est déjà assez saturé pour que l’on puisse l’encombrer davantage par des affectations qui vont sans aucun doute entraver un futur plan de circulation de la ville qui tarde à voir le jour justement pour des raisons identiques à celles qu’on vient de citer.
Il serait louable et bénéfique pour tout le monde de ne plus user à des fins lucratives du peu d’espace qui reste en intra-muros mais plutôt réfléchir à aérer la ville à quelques mois du lancement des travaux du tramway et que les concessionnaires acceptent d’élire domicile à la zone industrielle en application d’une ancienne directive du Wali.
Ceci dit, cette indiscrétion doit être évidemment d’abord confirmée même si effectivement le concessionnaire en question parque depuis ce jour du samedi 11 mai, son matériel roulant de transport à la place indiquée sus-dessus dans l’impunité la plus totale probablement à cause d’un appui solide qui n’est autre que celui du premier magistrat de la ville.
Karim. F