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Le gaz de schiste : osera-t-on hypothéquer l’avenir de nos enfants, sans passer par un référendum?

Le gaz de schiste est défini comme étant un gaz d’origine naturelle engendré par la décomposition d’argile riche en matière organique, il est extrait à partir de terrains marneux ou argileux contrairement au gaz naturel conventionnel, il est piégé dans les roches poreuses où il se forme.

Pour pouvoir l’extraire, il y a une seule technique à utiliser à savoir : la fracturation hydraulique.


C’est une technique qui repose sur l’injection d’eau à une très haute pression de l’ordre de 600 bar/cm2 afin d’atomiser et de fractionner la roche mère, cette eau injectée est associée à des produits chimiques qui sont très controversés, car il faut bien le préciser, les dernières analyses d’experts en la matière prouvent qu’environ 900 à 1000 substances dont 600 sont cancérigènes, mutagènes et perturbateurs endocriniens.
Une bonne partie des molécules servant à la fracturation hydraulique affecte le système nerveux, immunitaire, rénal et cardiovasculaire et le 1/4 de ces molécules sont cancérigènes.

Quant à l’impact sur l’environnement, d’abord il faut savoir que cette technique nécessité d’énormes quantités d’eaux dans un pays qui frise le stress hydrique.
Mais là où le danger réside, c’est de voir la nappe Albienne contaminée, polluée voire même empoisonnée par des produits chimiques dont la composition est tenue secrète par les pétroliers.


Il faut savoir que la nappe Albienne Algérienne avec ses 60. 000 milliards de m3 d’eau reste à ce jour le plus grand réservoir d’eau douce sous terrain de la planète, et c’est grâce à ce réservoir que la ville de Tamanrasset est actuellement alimentée, et c’est à partir aussi de ce même réservoir que les hauts plateaux seront alimentés, c’est dire qu’il ne faut pas tenter le diable et mettre plutôt en avant le principe de la précaution.

L’Algerie a son deuxième forage de gaz de schiste dans le bassin de Dahlette à Ain Sallah, et là tous les produits utilisés et qui sont dangereux devraient nous interpeler.

 

Mais paradoxalement c’est le sel qui fait beaucoup peur.
En effet de tous les produits utilisés dans la fracturation hydraulique des roches, un seul est désigné comme étant ennemi no 1 :c’est le sel, car en Algérie le sel à fait déjà des dégâts il y a quelques dizaines d’années, une mauvaise cimentation d’un puits de forage a mis en contact une couche de sel avec une nappe d’eau, le résultat : un affaissement et un effondrement de terrain qui a engendré un cratère qui depuis ne cesse d’agrandir, c’est la plus grave catastrophe écologique de l’Algerie post indépendance .
Des spécialistes venus du monde entier sont restés perplexes face au phénomène.
Alors imaginons un instant qu’une fracturation hydraulique soit proche d’une nappe d’eau, quelles seraient les conséquences à prévoir ? sans oublier le risque séismique prouvé de cette technique.

Alors peut-on se passer du gaz de schiste vu ses risques énormes ?
Certainement que oui, étant donné que l’Algerie avec sa superficie renferme le premier potentiel solaire au monde avec quelques 3000 heures d’ensoleillement par an, alors au nom des générations futures, et au nom de la précaution, pourquoi choisir l’option du gaz de schiste qui est dangereux aussi bien pour la santé que pour l’environnement et ne pas opter pour le potentiel solaire qui reste malheureusement sous exploité.
Enfin si utilité il y aurait pourquoi ne pas associer la société civile et la classe politique à un débat contradictoire sinon opter carrément pour un référendum sur la question?

Fouad.H

 

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