Le chercheur indien en nucléaire Ramtanu Maitra révèle : le groupe terroriste Daech est né à Londres
Les extrémistes ont créé des zones interdites aux non-musulmans en plein Londres. D. R
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Un ingénieur indien en nucléaire, Ramtanu Maitra, revient, dans une longue étude, sur l’apparition de Daech dont il dit qu’elle n’est pas du tout soudaine. A partir de plusieurs faits, il montre que Londres – il n’hésite pas à parler de «Londonistan» – est la capitale du terrorisme islamiste. Il cite particulièrement le quartier londonien de Tower Hamlets, qu’il décrit comme l’un des nombreux lieux de recrutement d’activistes extrémistes appelés à rejoindre les rangs du terrorisme islamiste. Il révèle que le djihadiste identifié comme le bourreau qui a décapité un otage récemment, était un produit de la East London Mosque, qui est située au cœur du Londonistan, dans l’arrondissement de Tower Hamlets dont le maire, révèle-t-il encore, est un islamiste fanatique qui dirige la Jamaat-e-Islami, financée par l’Arabie Saoudite, en Grande-Bretagne. Il fait savoir que, selon un journaliste originaire du Bengladesh, le quartier de Tower Hamlets a été transformé en «République islamique de Tower Hamlets». Il fait remarquer que parmi les combattants étrangers de Daech, les djihadistes du Londonistan sont le groupe le plus important et le plus dominant. Il rapporte ce qu’a écrit The Telegraph, dans un article daté du 21 août : «Il y a plus de musulmans britanniques qui se battent en Syrie que dans les forces armées du Royaume-Uni», citant un député de Birmingham qui constate que 1 500 musulmans britanniques sont allés faire le djihad depuis 2011, alors qu’ils sont nettement moins nombreux dans les forces armées britanniques. Au passage, Birmingham est décrite également comme un centre de recrutement et de formation de terroristes dans le Londonistan. Autre fait cité dans l’étude de Ramtanu Maitra : le 9 août, The Guardian a rapporté que quelque 20 jeunes asiatiques se sont rassemblés autour des portes Tower Hamlets, où un drapeau noir, qui ressemble à celui de Daech, a été hissé. En fait, l’activisme islamiste dans le Londonistan, toléré par les autorités britanniques, date depuis bien longtemps. Déjà dans les premières années 1990, la collecte d’argent et des activités de propagande pour le compte du GIA en Algérie se faisaient au grand jour au Trafalgar Square en plein cœur de Londres. Après avoir pris connaissance des informations données par Ramtanu Maitra, comment accorder un quelconque crédit à la déclaration faite par David Cameron, après une réunion de crise à Londres en présence de hauts responsables militaires, à la suite de la diffusion de la vidéo montrant la décapitation de l’otage David Haines revendiquée par Daech ? «Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour traquer ces meurtriers et s’assurer qu’ils répondent de leurs crimes, qu’importe le temps que cela prendra», avait affirmé le Premier ministre britannique. Il découvre que «ce ne sont pas des musulmans mais des monstres». «Pas à pas, nous devons repousser, démanteler et finalement détruire l’Etat Islamique et ce qu’il représente», a-t-il lancé à quelques encablures de la mosquée qui en forme les membres et les envoie en Syrie et en Irak. Il faudrait, au préalable, qu’il admette que le combat contre Daech commence au Londonistan.
Houari Achour