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Le Chanteur-Compositeur Mokhtar Hanitet, peaufine son nouveau Album

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Hanitet Mokhtar, l’homme aux  chapeaux feutre, aux foulards multicolores et au manteau de cachemire qu’un sourire mielleux déconcerte. Celui  dont la  vibrante voix ne cesse de livrer des mystères  en  remémorant, tous les airs légendaires des chanteurs des belles années, s’étendant entre 1960 à ce jour  en particuliers,  celles dont la flamme des nostalgies, s’en prend  avec plaisir à certaines générations, pour rappeler, combien que la passerelle d’un continent à un autre, mérite de ne pas  faire sortir de l’histoire. Le chanteur-compositeur-musicien Hanitet Mokhtar  est de cette  musique country à l’algérienne,  qui se défend et qui ose  L’artiste  est  généralement considéré comme l’un des  chanteurs –compositeurs- musiciens de sa génération, celle qui a lancé ce style et bien d’autre dans la région.

Revoyant sur scène, l’amalgame des plumes, de la voix et du personnage a pris  plus de sens, à nos yeux. Le timbre grave, les vers lucides, les airs parfois mélancoliques, l’œil pétillant, le romantisme qui fleurit dans un sourire en coin de lèvres. Mokhtar donne de savoureuses harmonies vocales, des tableaux musicaux nuancés et une bonne dose d’humour et d’ironie quand il le faut.

Après plusieurs expériences professionnelles, très difficiles dans plusieurs domaines,  tel que  la Géophysique Hanitet  Mokhtar, s’accroche à tous moyens pouvant lui permettre de subvenir à ses besoins et entretenir  sa vie d’artiste. De guitare en guitare, de groupe en groupe, de scène en scène, il forme et se forme, il se déforme et se reforme,  Il fait tout, plus que du tout et très souvent se résigne dans le rien !. Il est en perpétuel mouvement, ou seule la musique et les paroles deviennent chez lui « légion »et comme il connait  le fond de ses poches, l’histoire ne lui est pas inconnue, d’ailleurs il la chante, selon la forme qui la lui veut, mais il l’a chante.

Il est aussi connu pour son engagement politique et syndical en faveur des artistes, qui ne lui a valu que de l’incompréhension compte tenu de son volet très important, et figurant encore dans le lexique des problèmes, n’ayant pas encore droit d’être évoqué.

Mokhtar Hanitet, avec son âge qu’il défend, pour ne jamais le conter, plein de défit lorsque tout le monde baisse les bras et quitte la table. Lui, il  retrousse les manges, et réclame, les meilleurs tranches du festin qu’il ne renie jamais. L’artiste chanteur-compositeur- musicien- comédien- l’auteur est tout simplement infatigable dans le sillage que traversent tous le monde de l’art en besoin d’émerger. La musique était partie intégrante de la vie  de Hanitet Mokhtar  et il consacra un temps pour la réussite de ses fils, devenu avec la force des choses des musiciens de grand talent. Notre artiste s’imprègne de différentes influences  telles que le Rock, le Blouz et le country, qu’il ne cesse d’employer malgré lui..

Hanitet Mokhtar  l’excentrique comme on aime le surnommer, se veut tout simplement ne pas quitter la scène au moment ou la scène a encore besoin de lui et le réclame passionnément, grâce au genre sortant de l’ordinaire local….Il crée, compose chante et aime se redécouvrir, se revisiter sans se lasser et c’est les raisons pour lesquelles, tout ses titres composé, même lorsqu’ils sont merveilleux à l’écoute, il leur donne, à chacune des fois ,un temps, qu’il considère être le temps de ses chansons et alors, aille que vaille, il replonge  son œuvre dans l’oubli irrégulier, pour en créer une autre, plus performant, plus perceptible.

Cette fois ci, Mokhtar semble être décidé à faire face, et les titres qu’il propose sont tout simplement nostalgiques, plein de vie, plein de douceurs, même lorsque celles-ci sont perturbées par les aléas du temps. Dès lors, les succès  prennent naissance, mais ils se trouvent être toujours à la recherche de plus de liberté artistique… Cette fois ci, Mokhtar veut par la chaleur de sa voix, par son savoir faire et les vers de ses poèmes interpeller tous ceux qui font souffrir, et ceux qui ont suffisamment souffert .Entravé également par de difficiles périodes dans  le parcours de sa vie, chacune de ses compositions  décrient,  les ravages des femmes, et celui du besoin  qui le perturbaient.

L’artiste compose  des  chansons  progressistes -Cette immersion dans l’univers rebelle n’est pas sans prix  et c’est parfois les raisons qui lui font dire que son style « country -algérien» est boy-cotable, parce qu’il est  un genre  avec un son  populaire, « qui nous vient de partout et de nulle part » dira-t-il. Il affirme, selon ses études personnel, que les musiques se ressemblent, parce qu’elles vibrent en nous, parce qu’au rythmes on y répond facilement- Cette fois ci, il veut par son style country à la Hanitet,  nous dire que  Renaud, Brassens, Elvis ou Baziz, sont tous en lui et évoquent comme lui, la rogne  que cause  la vie de tous les jours

1er « La Dignité » est une chanson interprétée dans la version arabe et française, mais de contenu différent- Celle qu’il chante en arabe évoque la douloureuse fin du travailleur qui à la retraite devient une épave indirectement déconsidérée  malgré les nombreuses années de force laborieuses, fournis au monde du travail exploitant- Celle qui est interprétée en français, évoque l’homme qui après avoir tout donné à la femme, se retrouve réveillé de son cauchemar ou la femme le considérait comme un pantin. Les deux chansons sont exécutées musicalement dans un style Country-arabe, extrêmement beau très agrémenté par  une instrumentation à ne pas envier aux grands groupes modernes occidentaux. Un style  modifié avec beaucoup de couleurs.

-2iem « Dont Cry For Me lady » – Cette chanson retrace l’histoire d’une sexagénaire qui avec le temps se voit changeant physiquement. Cette chanson est également très savoureuse et la musique employé est tout simplement merveilleuse.  A elle seule, cette chanson redonne jeunesse à cette jeunesse qui s’en  va !

-4iem « Ouali » (Harraga) qui parle de la fuite en avant d’une jeunesse désireuse vivre l’Eldorado des autres rives. Il interprète la chanson  dans un style Slow ou le tempo des années 1970  fait influencer par les voix chaudes d’Elvis Presley et Edith Mitchell. Une plainte, ou plutôt une complainte, invitant au retour et s’opposant à la séparation

-5ieme  « Oues Mekérra» Chanson –hommage à la capitale de la Mékérra ou  le chanteur retrace la ville quartier par quartier et personnage légendaires qui y ont vécu-. Très nostalgique, les souvenirs défilent les uns après les autres et les gens de quartiers et les ruelles de ceux-ci  revivent, l’histoire que la ville garde Cette chanson rappelle la fameuse « Guenta Namera » avec des arrangements personnel

-6ieme « Ya Ayta Nass » qui est une chanson message, pour tout homme vivant en cette époque

-7ieme Si Cheikh est un constat de la métamorphose dans la vie sociale, ou les individus sont plus intéressés par les moyens matériels que la vie communautaire

-8ieme « les Art-tristes » une inspiration qui lui a été donné par Abdelkader, qui lui faisait constater le type d’artiste qu’il était avec plusieurs projets sans en réaliser concrètement un seul- Cette décennie noire  fut pour eux un indice révoltant, car ceux qui ont fuit, sont revenu avec des titres d’artistes alors que ceux qui sont restés, sont demeurés rêvassant  l’irréalisable -À la fin de cette décennie noire, il se sent être à l’apogée de son art et  « les arts-triste ». Fut un titre qui répondait à cette difficulté entre la sensation d’être en mesure de réussir et celle d’être  freiné par les évènements.

-9ieme « Mon Fils »- « Patricia »- « Fin Douk el Ayam Zinin » d’autres chansons, très belles aussi, qui n’attendent que d’être enregistrées.

Selon Hanitet Mokhtar, il compte enregistrer, cette maquette dans un studio de renommé professionnel « OPUS », malgré les nombreux studios qui lui ont proposés de lui enregistrer- Cependant il rappelle que la qualité sonore laisse à désirer- Egalement le manque de bon musicien  l’oblige à attendre la seule disponibilité de Samir Mrabet..Quoiqu’Il envisage dans deux mois environ d’enregistrer son album, l’impatience n’est pas au portillon !

Que peut on dire de cet artiste, qui  aurait pu  réussir, comme beaucoup ont réussis, sans  trop se donner d’efforts, cependant lui, est persuadé que la musique  et ses arrangements, étaient comme une toile de peinture, qui à chaque nouveau regard parait encore inachevée et non disponible à être présenté au public. C’est dans cet esprit d’idée que Hanitet traverse  son chemin rocailleux, pour aborder l’horizon et son futur, par la grande route goudronnée, qui le mènera loin, vers ses objectifs « honnêtes » d’un chanteur musicien compositeur et auteur de talent.

Parallèlement à cela Hanitet Mokhtar est sur le point d’achever,  son premier livre, intitulé « Une musique, un style et une ville ». Toujours à travers ce recueil, il nous fait vivre  et l’histoire de la musique, tel qu’il en a fait les recherche, mais il rallia à elle, la naissance de l’homme son histoire, sa géographie et répond à beaucoup de questionnement. Enfin de compte, nous conclurons pour dire que deux comme cet artiste, il n’en existe pas !

 

K.Benkhelouf

 

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