Le centre de sang de wilaya de Sidi-Bel-Abbés, peine à démarrer : des véhicules en pannes et des équipements abandonnés à la poussière.
Annoncé pour fin 2012 par l’agence nationale du sang, le centre de sang de wilaya de Sidi-Bel-Abbés à enfin ouvert ses portes officiellement le 27ème jour du ramadhan de l’année en cours avec un retard dans sa réalisation de 7 mois environ, bâti sur une assiette foncière de l’ordre de 800 m2, l’édifice en question ainsi achevé montre déjà des insuffisances et des irrégularités dans la finition des travaux, le lieu est exigu et sombre, les salles où se déroulent les différentes opérations ayant relation directe avec le sang collecté (sérologie, immuno-hematologie, préparation, de détente et laboratoire) sont étroites, les couloirs sombres et exigus, aucun sous bassement en faïence pour des besoins d’hygiène et de propreté n’a été réalisé, les poignets des entrées des portes ne sont pas réglementaires, l’espace est mal aéré et aucune aire n’est aménagée pour recevoir des plantes afin de donner une gaieté à cet ouvrage en béton, il est indéniable d’affirmer que l’infrastructure ainsi pensée et réalisée reste loin de son qualificatif de centre de wilaya, pourtant ce n’est ni le foncier qui manquait ni l’argent, d’ailleurs le parc de stationnement pour véhicules n’a été possible qu’en fin de parcours, selon les propos du chargé du gardiennage des lieux, le médecin de garde ce jour là n’était pas très optimiste quant à l’avenir de ce centre flambant neuf est pour cause, la tutelle n’a pas pu désigner jusqu’à l’instant une chefferie capable de faire démarrer la machine dans de bonnes conditions car semble-t-il, la guerre des tranchées a bel est bien commencé, le personnel médical au nombre de 5 affecté à ce centre peine à exercer correctement leurs fonctions au moment où le personnel paramédical manque cruellement, le matériel sophistiqué acquis chèrement est laissé aux aléas du temps et de la poussière, les véhicules chargés d’aller collecter du sang sont en pannes malgré leur acquisition récente (immatriculé en 2011), l’hygiène n’est pas au R.D.V, là où elle devait l’être obligatoirement, une climatisation défaillante surtout au premier étage où est installé le lieu de stockage (chambre froide), le personnel affecté au gardiennage et à l’entretien des lieux en matière de propreté est insuffisant.
Pour le moment le centre de sang semble avoir des difficultés pour démarrer malgré la bonne volonté des médecins qui chaque jour, tant bien que mal, arrivent à examiner les donneurs potentiels qui s’orientent de leur propre chef vers ce nouveau centre, afin de faire le tri parmi les candidats, ce sont quelques 30 personnes en moyenne qui viennent chaque jour pour donner leur sang mais seule la moitié sera retenue pour le faire après un examen médical rigoureux (parfois un peu plus), elles seront orientées vers la salle de don où elles seront prises totalement en charge dans d’excellentes conditions d’aseptie et de sécurité…
Enfin et avant de quitter ce centre de don de sang, le gardien de nuit était inquiet pour la sécurité du matériel et des lieux vu que ce centre se trouve implanté dans une zone reculée et mal éclairée à la nouvelle ville de Sidi djillali, il nous dira que tous les gardiens des infrastructures avoisinantes sont solidaires entre eux pour rester en état d’alerte permanent toutes les nuits et sont prêts à intervenir en cas de besoin pour porter main forte à celui qui sera menacé ou attaqué dans l’exercice de ses fonctions.
Fouad. H