L’association « sidi-bel-abbes l’espoir « organise une réflexion sur le patrimoine, conférence réussie sur le fond.

Quand la société civile choisit de s’unir dans l’intérêt général, le résultat ne peut être que positif, tant les préoccupations sont majeures et le retard accumulé dans la prise en charge du patrimoine matériel reste important .Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, tout ce qui peut encore être entrepris, dans ce cadre, constitue le leitmotiv de ces associations qui luttent pour la survie de ce patrimoine aux valeurs historiques et architecturales affirmées.
Militant pour le patrimoine belabesien ,l’association « BEL ABBES L’ESPOIR « ,soucieuse de s’enrichir de l’expérience des autres ,a invité L’association « BEL HORIZON » d’Oran pour une conférence sur ce qui a été entrepris dans cette ville voisine ,riche en patrimoine historique et architectural datant du temps de la colonie espagnole et d’autres cultures dont la toute dernière est celle attribuée à la colonie française.
La rencontre eut lieu le 2 juillet 2015 à22h30 au centre des loisirs scientifiques (bd Mascara ) à SBA.
Les conférenciers ,constitués de Mr BENSEMICHA ,architecte de formation ( belabésien il faut le souligner) et Mlle BENSEGHIR FATIMA ,doctorante en géologie ont tour à tour plaidé pour une volonté populaire d’abord, de préserver cette richesse patrimoniale qui définit l’histoire du peuple et contribue à l’affirmation de son identité ; cette volonté clairement affirmée devrait pousser nos gouvernants à s’impliquer dans la réhabilitation et la préservation de ce patrimoine qui peut générer des ressources au plan économique et constituer un centre d’intérêt culturel, voire inciter certains mécénats, pourquoi pas , à financer sa réhabilitation quand ils viendraient à constater une certaine considération affichée par la population et les autorités à cette richesse au sens large du terme.
L’expérience de l’association « BEL HORISON « d’Oran a été intelligente dans sa démarche de privilégier la sensibilisation des citoyens sur la nécessité de connaitre et préserver leur patrimoine séculaire par le travail pédagogique à l’aide de support intéressant les jeunes pour les attirer à adhérer à l’association et ses objectifs ,elle a fait, pour cela, appel à l’organisation de spectacles et ça marche.
Le travail colossal qui attend chaque association ,dans ce domaine ,commence par le recensement et la datation de ce patrimoine, son identification et son histoire ainsi que son état physique et juridique.
L’implication des experts est indispensable pour établir les priorités et la nature des travaux de réhabilitation à apporter ,car ils sont les seuls à pouvoir argumenter le pourquoi du comment de telle ou telle revendication auprès des autorités compétentes,le concours de Mr KADIRI (ALLAH AYCHAFIH ) fut décisif pour l’association » BEL HORISON » afin de stopper net ce carnage .Les exemples du fort de Santa Cruz et le DERB DES JUIFS ,qui allait être détruit à 90% ,sont significatifs de la vigilance que doivent observer les défenseurs du patrimoine et sa préservation .Dans le premier cas ,le bureau d’étude CHIALI de Tlemcen chargé de l’exécution et du suivi des travaux sur ce site ,allait commettre l’irréparable en détruisant un four construit par les espagnols ainsi qu’une citerne d’une capacité de trois cent mille litres qui se nourrit naturellement des eaux pluviales .Malheureusement ,c’est ce même bureau d’études qui fut désigné pour s’occuper de la restauration du château « BASTIDE « à SIDI BEL ABBES, alors faites gaffe les gars.
L’expérience de l’association « BEL HORISON « s’appuie , justement ,sur l’implication des jeunes pour qu’ils soient imprégnés de cette culture de l’histoire du patrimoine ,mais aussi de les former à toutes sortes de nécessité afférente à ce domaine (guides ,restaurateur etc..),l’association a multiplié ses sorties sur le terrain en impliquant les citoyens à participer aux visites des sites et cela a contribué à connaitre l’association et ses objectifs,deux vidéos furent présentées au présents pour étayer leurs dires. A toute action ,les oppositions du type idéologique font valoir d’autres revendications ‘’arrièristes’’ mais surement opportunistes , qui reposent sur les préjugés d’une autre ère, que ce qui ‘’appartient’’ à notre colonisateur doit être détruit, une réflexion simpliste et anti-humanitaire (on ne peut rien contre l’histoire ).
Les conférenciers ont été très explicites pour ceux qui ont voulu comprendre l’objet de cette rencontre ,l’association d’Oran n’est pas venue à SBA pour donner son point de vue sur les cas qui se posent à la ville.
Le débat fut animé mais le sujet du jour fut à peine effleuré , cela est un autre problème . L’appétit vient en mangeant.