Par cette autorisation, l’association écologique « Larimar » va pouvoir effectuer des plongées sous-marines pour des études en profondeur à des fins de prise en charge analytique et scientifique du plan d’eau, des prélèvements du sédiment, de l’eau ainsi que de la flore seront effectués, cette action vise à explorer les fonds des eaux de cet immense lac, au lendemain de l’apparition inédite d’un phénomène étrange, qui demeure pour le moment inexpliqué à savoir : une eau qui a viré au rouge.
Par ailleurs, il n’est un secret pour personne que le lac a connu depuis plusieurs années déjà, l’entame d’une descente en enfer, passant d’une profondeur de plus de 35 m dans les années 80 à seulement 5 ou 6 m fin 2013, les causes seraient multiples, un envasement important de la base de l’entonnoir, une vase dense et fortement hydrophile, une évaporation en surface, un apport en eau pluviale médiocre mais surtout la mise à mort criminelle de l’artère nourricière qu’est la TOMICA. On a tendance souvent pour ne pas dire toujours de soustraire le lac de ses prolongements vitaux à savoir Oued Mekkéra et le barrage de Sarno, c’est une erreur monumentale auquel il faut remédier expressément, au même titre que ces travaux en béton armé engagés aux alentours immédiats des rives du lac pour une enveloppe financière de l’ordre de plus de 70 milliards de centimes alors que la sagesse aurait pu envisager des aménagements strictement en bois, certes la nature a horreur du vide mais aussi elle est loin d’être avide de ce qui va provoquer sa lyse.
On ne le dira jamais assez que les zones humides sont parmi les milieux naturels les plus riches du monde, elles sont des milieux de vie extraordinaires pour d’innombrables espèces et donc pour la diversité biologique, le lac ne peut que l’être, avec une superficie de plus de 14 hectares de plan d’eau, il est habilité non seulement à attirer de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs dont certaines sont protégées, mais également il pourra les abriter en toute quiétude à la seule condition d’abord, d’ôter ces poteaux d’éclairage public dressés en hauteur qui nuisent à l’atterrissage et à la nidation de ces oiseaux en les remplaçant par d’autres moins lumineux et bas fixés, ceci ne pourra réussir sans évidemment avoir recours urgent à réhabiliter la TOMICA et alimenter de manière continue le lac à partir des eaux non polluées de Oued Mekkéra via le barrage de Tabia ou un pompage occasionnel à partir du barrage de Sarno.
Fouad. H