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L’association écologique «Larimar», à pied d’œuvre au lac Sidi M’hamed Benali : s’achemine-t-on vers une prise de conscience salvatrice ?

083 La prestigieuse association écologique « Larimar » de Sidi-Bel-Abbès, a saisi officiellement par écrit les autorités de wilaya en date du  03/03/2014 pour une autorisation de procéder à des plongées sous-marines dans les fonds du lac Sidi M’hamed Ben Ali et ce, à des fins scientifiques, cette demande a finalement eu l’aval du secrétariat général en date du 06/03/2014 sous le N° 485/2014.

Par cette autorisation, l’association écologique « Larimar » va pouvoir effectuer des plongées sous-marines pour des études en profondeur à des fins de prise en charge analytique et scientifique du plan d’eau, des prélèvements du sédiment, de l’eau ainsi que de la flore seront effectués, cette action vise à explorer les fonds des eaux de cet immense lac, au lendemain de l’apparition inédite d’un phénomène étrange, qui demeure pour le moment inexpliqué à savoir : une eau qui a viré au rouge.

  Équipée de moyens adéquats, de personnels qualifiés et aidée par des chercheurs de renom, l’association « Larimar » de Sidi-Bel-Abbès et son président, un enfant de Gambetta, le nommé Ouadah Mohamed, sont les mieux placés pour venir au « secours scientifique » de ce plan d’eau  communément connu sous le nom de lac de Sidi M’hamed Ben Ali, car l’intégration de la protection de l’environnement dans toute décision d’aménagement des espaces doit être de mise.

Par ailleurs, il n’est un secret pour personne que le lac a connu depuis plusieurs années déjà, l’entame d’une descente en enfer, passant d’une profondeur de plus de 35 m dans les années 80 à seulement 5 ou 6 m fin 2013, les causes seraient multiples, un envasement important de la base de l’entonnoir, une vase dense et fortement hydrophile, une évaporation en surface, un apport en eau pluviale médiocre mais surtout la mise à mort criminelle de l’artère nourricière qu’est la TOMICA. On a tendance souvent pour ne pas dire toujours de soustraire le lac de ses prolongements vitaux à savoir Oued Mekkéra et le barrage de Sarno, c’est une erreur monumentale auquel il faut remédier expressément, au même titre que ces travaux en béton armé engagés aux alentours immédiats des rives du lac pour une enveloppe financière de l’ordre de plus de 70 milliards de centimes alors que la sagesse aurait pu envisager des aménagements strictement en bois, certes la nature a horreur du vide mais aussi elle est loin d’être avide de ce qui va provoquer sa lyse.

 La perturbation et la destruction de certains écosystèmes au niveau du lac qui rappelons-le, demeure parmi les sites touristiques les plus en vue de la wilaya et aujourd’hui constaté de visu et ce, de l’avis de beaucoup de spécialistes, outres les oiseaux aquatiques tels le colvert, le canard et la poule d’eau, le lac renferme également une variété de pissons telle le gardon, la carpe argentée, le black-bass et le barbeau, mais malheureusement ce microclimat avec ses écosystèmes sont aujourd’hui sérieusement menacés si aucune mesure ne sera prise d’ici là, de  manière scientifique et rationnelle.   

On ne le dira jamais assez que les zones humides sont parmi les milieux naturels les plus riches du monde, elles sont des milieux de vie extraordinaires pour d’innombrables espèces et donc pour la diversité biologique, le lac ne peut que l’être, avec une superficie de plus de 14 hectares de plan d’eau, il est habilité non seulement à attirer de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs dont certaines sont protégées, mais également il pourra les abriter en toute quiétude à la seule condition d’abord, d’ôter ces poteaux d’éclairage public dressés en hauteur qui nuisent à l’atterrissage et à la nidation de ces oiseaux en les remplaçant par d’autres moins lumineux et bas fixés, ceci ne pourra réussir sans évidemment avoir recours urgent à réhabiliter la TOMICA et alimenter de manière continue le lac à partir des eaux non polluées de Oued Mekkéra via le barrage de Tabia ou un pompage occasionnel à partir du barrage de Sarno.

Fouad. H

 

 

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