L’artiste-peintre, Mourad Abdellaoui, expose ses œuvres à la maison de culture Kateb Yacine : 98 tableaux pour la recherche du «beau» et atteindre la perfection.
Fouad.H
Le hall d’exposition de la maison de culture Kateb Yacine, abritera pendant une semaine (du 18 au 23 février), une exposition artistique de l’artiste- peintre de l’abstrait Mourad Abdellaoui, un peintre plasticien venu de Ain-Beida (wilaya de Oum El Bouaghi) et ce, à l’invitation de la direction de la culture de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès et en collaboration avec l’association « el Bassma » des arts plastiques et de son président Mr Farid Daz.
Né le 04 Aout 1964 à Ain-Beida, Mourad Abdellaoui, s’est intéressé très jeune à la peinture, un amour pour l’art qui fera de lui un élève doué parmi ses amis de classe dès l’entame de ses études à l’Ecole des Beaux Arts d’Alger. Mourad est un peintre qui s’inspire de la condition sociale de son environnement et des traditions de sa région, ses tableaux semblent véhiculer des messages humanistes.
Les tableaux exposés au hall de la maison de culture Kateb Yacine, révèlent une palette de couleurs variées avec une légère dominance des teintes « foncées », son style change en fonction de la technique utilisée pour réaliser son œuvre, néanmoins l’essence de son travail reste identique, il se concentre sur l’exécution du mouvement dans ses différentes formes probablement pour exprimer son moi interne avec la splendeur d’un maître du pinceau.
Nous nous sommes rapprochés de lui pour une interview, l’homme est d’une amabilité et d’une simplicité extraordinaires, il dira en introduction comme pour résumer cet événement « c’est un honneur pour moi d’avoir eu cette chance d’exposer mes œuvres au public Belabbésien, car quoi que l’on puisse dire, Sidi-Bel-Abbès a été et restera la Mecque des artistes et un fief bouillonnant de la culture en général ».
Durant le temps de notre entrevue, Mourad Abdellaoui, nous a parlé de son « laboratoire » qui est situé à son domicile, c’est entre ses quatre murs que l’artiste fait ses recherches dans son domaine d’excellence, car il estime, à juste raison, qu’un peintre qui ne fait pas de recherche n’évoluera jamais, son laboratoire donc, lui sert de vecteur pour se transcender afin de mieux apprivoiser son art et son style, ce qui explique d’ailleurs sa consécration qui est nullement le fruit du hasard mais bien due à son long cheminement artistique et ses recherches exigeantes et passionnantes dans le domaine de l’art plastique.
A propos des couleurs utilisées pour réaliser ses tableaux, le noir et le gris sont prédominants de visu, ce choix pour des teintes un peu maussades s’explique par son désir hardant de mettre en relief les problèmes quotidiens que vivent ses concitoyens, à l’exemple de l’agressivité observée dans les cités, la haine, la douleur et la mélancolie.
Après le figuratif et l’expressionnisme, Mourad a jeté son dévolu sur la peinture de l’abstrait, un genre d’expression artistique qui permet à tout un chacun de se faire une idée personnelle, de l’emploi de la peinture à l’huile, de la gouache, du pastel et de l’acrylique, Mourad utilise actuellement des matériaux mixtes, ses ambitions d’exposer ses œuvres restent planétaires tout en réservant la primauté et l’exclusivité à son pays, un pays qu’il aime tant et désir ardemment sillonner ses 48 wilayas dans le but de se frotter aux autres artistes et par la même occasion enchanter les amoureux de l’art plastique de ses créations.
Souhaitons-lui la bienvenue, sur les rives de la Mekkéra, car il est déjà sur le territoire de ceux qui savent honorer l’art, et pour preuve, il nous a révélé d’avoir été émerveillé le long de cette première journée de rencontrer des gens qui n’ont rien à avoir avec l’art mais savent apprécier les belles choses artistiques à leur juste valeur tout en ayant un œil connaisseur et parfois même critique, chose que je n’ai pas eu le privilège d’observer ailleurs qu’à Sidi-Bel-Abbés.
