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L’artiste peintre de l’abstrait, Noureddine Draa: le martyr vivant de la Mekkara.

À l’initiative de l’association des artistes « El Bassma » et sous le patronage de la direction de la culture et le theatre régional de Sidi-Bel-Abbes, une exposition- vente des œuvres artistiques du peintre de l’abstrait Noureddine Draa à été organisée au hall du théâtre régional de Sidi-Bel-Abbés du 17 au 23 de ce mois d’octobre.
Cette exposition-vente de ce qui reste de ses œuvres, servira à lui venir en aide financièrement, et par la même occasion une opportunité offerte pour lui rendre hommage officiellement de son vivant aussi bien par l’association « El Bassma » que l’autorité de tutelle.

C’est un homme d’une grande modestie , que nous avons eu l’honneur de rencontrer ce soir là, malgré les difficultés de la vie et les traces de la maladie, entouré de ses meilleurs amis et alliés de toujours, il a bien volontiers accepté de répondre à nos questions dont voici le résumé.

L’artiste et peintre de l’abstrait, Noureddine Draa, est né un 24 décembre 1956 au quartier populaire de Gambetta, dès son jeune âge il fut attiré par le dessin, aidé par son don inné, il entame ses premières tentatives par des essais au crayon et à l’encre chinois, mais c’est en 1976 lors d’une exposition artistique organisée par l’union nationale des artistes peintres que sa vie va basculer, en faisant la connaissance de Benameur Dehlane qui va vite le prendre sous sa coupe et l’invita à rejoindre son atelier artistique en 1976, on lui offrant les conditions nécessaires, pour faire jaillir ses compétences et mettre en relief son don de peintre dessinateur confirmé.

C’est donc en 1977, que Noureddine Draa plongea dans l’univers des grands, en participant à une exposition d’art artistique collective à Tiaret. Aussitôt après, il alla rejoindre les rangs de l’armée pour s’acquitter d’un devoir celui du service militaire où il participa à la réalisation de nombreux plans relevant du génie militaire.

En 1979, il retourna à la vie civile, où il participa à de nombreuses activités culturelles et au théâtre, et c’est en cette année là, qu’il adhéra à l’union nationale des arts plastiques et rejoindra officiellement le centre culturel de Fenelon aux côtés des Kadid djillali, el Eulmi et Takki.

Sa passion pour le monde de l’abstrait, fera de lui un élève assidu, car pour s’épanouir et ratissa large on côtoyant les ténors du moment sur la scène Bel-Abbesienne, tels: Benali Benyoub, El-Eulmi Abdelkader, le jeune Farid Daz, le poète Mehaoudi Ahmed, le jeune Maatallah Abderafie et d’autres.

En 1989, Noureddine Draa, et pour la première fois dans sa vie d’artiste peintre, il alla exposer en solo toutes ses œuvres dans le hall du théâtre régional de Sidi-Bel-Abbés, puis en 1990, il récidiva en étalant ses créations sous le même toit pour la seconde fois.

Noureddine Draa, participa à de nombreuses expositions collectives aussi bien à Bel-Abbés, qu’à Oran en 2001, ou encore à Tlemcen en 2006, et à Saida en 2008.

Parmi ses contributions dans l’embellissement de certaines de nos villes, on citera celui de la ville de Sidi-Bel-Abbés en collaboration avec El-Eulmi Abdelkader en 1982, puis celui de plusieurs espaces à Hassi Messaoud, et celui de la maison de culture Kateb Yacine en 2009, et plusieurs ornements de murailles.

Noureddine Draa, s’est intéressé également au monde du théâtre, il s’est attelé à réaliser la cinographie de plusieurs pièces théâtrales, dont la « chorale » en 1978, « quatre en un  » en 1996 pour laquelle il décrocha un prix, « le trou de Chicago » en 2002,  » sur les traces des ancêtres » en 2002 et enfin « une fois, une fois » en 2003.

Comme il fut le réalisateur et le concepteur de la cinographie de la pièce théâtrale « Hamlet » en 2006 de la troupe théâtrale « les Aigles » de Tindouf, et une autre pour la troupe de Béchar en 2009.

Noureddine Draa, cet homme qui a su rester humble malgré les honneurs, cet être qui a sacrifié sa vie pour la culture et l’art, qui a tout donné pour sa ville natale sans rien recevoir en retour, est aujourd’hui dans un état de santé précaire, il accepte son destin dans la dignité d’un grand homme sans verser dans la vocifération stérile, il m’annonça hier , sereinement la conscience tranquille :  » la peinture était ma seule passion pour laquelle j’ai consacré la totalité de ma vie, je suis né pour l’amour de l’art et je mourrai en tant que tel ».
C’est les paroles de Noureddine Draa , l’éternel Martyr vivant de Bel-Abbés.

En conclusion, aux échos de Sidi-Bel-Abbés, nous souhaitons à notre ami Noureddine Draa, un prompt rétablissement aussi bien pour le grand bonheur des siens, que celui de sa grande famille artistique.
En attendant n’hésitez pas à aller visiter son exposition au théâtre, et pourquoi pas joindre l’utile à l’agréable en achetant une de ses œuvres afin de l’aider à surmonter les aléas de la vie.

Fouad.H

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