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la vérité est bonne à dire , la repentance est plus vrai ! par Ahmed MEHAOUDI.

 L’histoire est ironique et rattrape  quiconque l’oublie ,  la guerre d’Algérie s’est passée sous mandat socialiste de Guy Mollet en passant par Mitterrand le plus impliqué dans la torture  et le déni de justice et  adepte de l’Algérie française , aux tortionnaires en l’occurrence Massu ,Bigard et Aussarès  ensuite les  exécutant de cette infernale machine  jusqu’à la terrible guerre de Gaulle qui constatant le point de non-retour de l’indépendance algérienne a abdiqué et conclu les accords d’Evian , la trajectoire de l’histoire a démontré que le colonialisme français  durant le 19eme siècle   a cru que la France des valeurs universelles bâtissait un empire éternel mais  devenait fatalement une tyrannie par l’évolution de la philosophie de l’auto-détermination traduite par la SDN puis par l’ONU  balayant des  siècles obscurs et sanglants  contre les peuples colonisés , en particulier le nôtre  où le pire de l’infamie coloniale a sévi suivi de l’ expropriation d’une civilisation de fond en comble , transformant l’Algérie en peuple de déracinés  , allant jusqu’à inventer une 2eme France  de sous-hommes dénommés  » les indigènes »  et gommer carrément le nom EL DJAZAIR  . Ce crime n’a-t-il pas toutes les facettes d’une excuse et d’une repentance du bourreau de 132 ans de « casse » et si certains comme le sinistre M.Longuet insiste sur le rôle positif, qu’on nous ne  dise pas que ce procès c’est du passé.  Il a la même caractéristique que le procès de Nuremberg avec son Hitler, son Goebbels et son Goering …En outre la vanité française pousse l’outrecuidance de nous donner encore aujourd’hui des leçons de droits de l’homme .Pour y croire , ne faut-il pas d’abord dépasser les considérations diplomatiques , d’intérêt ou autres  , de dépasser même la rhétorique de faire intervenir les « historiens » . On s’excuse devant l’Histoire non pas  en lisant les livres d’Histoire et lire la vérité qui au fond n’est qu’une autre façon de ne pas avouer ses fautes , bien au contraire de tromper sa conscience historique , faire croire que c’est nous les colonisés qui admettons le colonisateur en l’accueillant chaleureusement . C’est faux, l’algérien de par sa nature musulmane et hospitalière a ce sens sacré de l’hôte mais n’est pas pour autant dupe.

Il sait décrypter les codes. Cette visite certes rompt avec les autres visites précédentes mais  cette reconnaissance sans excuse ni repentance  clairement signifie que le fait colonial au yeux de la France  officielle est un patrimoine historique qu’on devrait mettre au panthéon comme une œuvre positive pour la France , donc au détriment  d’un autre peuple brisé , détruit , ensanglanté , massacré toute honte bue . Regarder l’avenir pourquoi pas mais nous verrons tous ensemble devant nous à chaque occasion la désolation et l’affliction de nos chouhadas que nous génération pots-indépendance  n’avons pas su défendre leurs mémoires. C’est bien beau de justifier un crime mais nous le voyons avec le peuple palestinien, la colonisateur israélienne ne pleure même pas le sang d’un enfant de Gaza, bien au contraire il rêve comme Pharaon a en exterminé le plus grand nombre  possible. Désolé pour la France du Panthéon , elle a dans ses gènes cette notion d’hégémonie, à elle  de faire pénitence si nous les algériens on veut la croire sur parole .La vérité est un acte non un vœu pieu. Quant aux incroyants français de notre indépendance qui juge nos cinquante ans d’indépendance, on leur déclare nous construisons notre pays avec nos plaies et nos blessures que vous nous avez commis dans nos corps. Alors taisez vous, notre printemps a démarré un certain 1er novembre 1954, rien à voir avec l’actuel. Tenez-vous pour dit, messieurs les colonisateurs nous devenons indépendants à chaque fois  que la mémoire collective ajoute un détail du méfait colonial.

Vive l’Algérie indépendante et libre et que s’étouffe dans son orgueil de vaincu le colonisateur !

Par Ahmed Mehaoudi.

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