La souffrance d’un peuple pour une mémoire collective.
A l’instar des wilayas du pays, Sidi Bel Abbes a commémoré le 77 -ème anniversaire des massacres du 08 mai 1945 dans la région de RAS EL MAA distante de 90 kms du chef-lieu dans la localité de Rjam Demmouch pour évoquer l’épisode sombre qui a marqué la mémoire algérienne. Sur place, le chef de l’exécutif Limani Mustapha accompagné de la famille révolutionnaire , des autorités civiles et militaires, du mouvement associatif et les nombreux citoyens se sont recueillis au carré des martyrs de la daïra de RAS el MAA qui fait office de place publique où une gerbe de fleur a été déposée à la mémoire des martyrs de la région, au cours de la cérémonie de recueillement, la fatiha du saint Coran a été récitée par l’imam citant aussi les moments sanglants de la période coloniale qui ne s’effacera pas de la mémoire collective . Selon des sources historiques et des récits de la population locale, dans cette région des hauts plateaux où la délégation s’est rendue au lieu-dit « Hassi Benaceur » creusé en 1945 pour développer la région mais qui, par la suite, sera détourné de sa vocation par le pouvoir militaire français a été transformé en charnier où pas moins de 1.000 cadavres ont été découverts au fond du puits jetés dedans sans aucune chance de vivre après avoir été aménagé et équipé de lames sur son contour , selon les déclarations des témoins de la région ; il y a lieu de noter durant la période coloniale l’armée française a installé tout près du puit un poste pour son centre de torture (Bguira oua bniatha),
en effet, nul n’en doute sur les témoignages accablants des enfants de chouhadas de la région de revivre le passé d’une guerre, s’exprimant entre l’effroi et larmes des souffrances vécues de leurs parents tortures et sévices avant d’être
jetés au fond du puits « Benaceur » l’un des gestes remarquables qui a accompli un acte de courage est celui du chahid TOURABI Ahmed les yeux bandés sachant qu’il allait subir le même sort que ses compagnons a emporté avec lui au fond du puit un officier et un soldat français ; l’extermination de masse commise par l’armée coloniale française dans le but de faire disparaitre une population , a essayé à en faire dissimuler les preuves formelles de ses crimes perpétrés . Face à cette mémoire la population de la région n’a pas oublié son passé, au lieu-dit « HASSI BENACEUR » où fût érigée une stèle commémorative à la mémoire des martyrs de la révolution algérienne. le plus importants de l’histoire de la guerre l’Algérie qui ne s’effacera pas de la mémoire collective », restera une honte sur le front des forces coloniales et l’un des plus grands massacres qualifiés de crime contre l’humanité de l’histoire contemporaine commis par la France contre les Algériens ».
O.Rayan