La politique d’investissement et la volonté d’aide aux agriculteurs se heurtent à des difficultés, telles que la méthode de gestion des dossiers de crédit ou encore l’absence sur le marché local de matériels et d’équipements adéquats.
La réglementation simplifie les procédures mais la pratique du concret des administrations ne suit pas, l’exemple est qu’une fois la nature d’un problème repéré, il y a difficulté de trouver une administration et des compétences capables de surmonter les obstacles.
Après le désinvestissement massif dans les années 90, aujourd’hui la vapeur s’est renversée, mais elle reste insuffisante notamment dans la disponibilité d’équipements modernes, c’est ainsi que plus de 80% du parc matériel agricole est vétuste.
Le système de commercialisation des produits frais est archaïque ce qui explique la hausse des prix en permanence malgré une production en nette amélioration.
Un observatoire national des filières stratégiques est entrain de se mettre en place, afin d’avoir un rôle de suivi en permanence de chacune des filières stratégiques (céréales, lait, pomme de terre, l’huile d’olive…) et dans tous les segments.
Le rendement dans le secteur des céréales a atteint un chiffre jamais égalé par le passé à savoir 17,5 quintaux par hectare alors qu’il était à peine de 10 Q/ha.
Pour la pomme de terre, le rendement est de 250 Q/ha, dépassant tous les pays voisins et se situant au dessus de la moyenne mondiale.
Pour la filière lait, le rendement est de l’ordre de 12 L/ vache / jour soit un chiffre faible qui doit être revu à la hausse par l’introduction massive de l’aliment vert (fourrage vert).
Enfin l’Algérie est en mesure d’atteindre le niveau du Brésil, la chine ou l’inde en matière d’autosuffisance alimentaire à la seule condition qu’elle intensifie ses efforts pour assurer la pérennité des reformes engagées.
Fouad.H