Site icon Les Echos De Sidi Bel Abbes

La ruine du souvenir

Que peut-on dire de ces états matériels ou immatériels devenus ruines par la force  des choses et de la nature? Quelles soient humaines, maison, quartiers, ou  villes, qui après avoir vécu durant leur temps, des jours d’existences inoubliables, s’offrent des allures de  lamentation, décidées à prendre place dans le paysage. Des situations qui céderaient leurs espaces à la nostalgie, pour que dans sa finalité, le souvenir se conte !  Imaginez, dans ce type de décors certain, l’homme  devenant  une  ruine.

L’on comprendra entre  les lignes du récit, que  l’homme  quoique doté de conditions physique et psychique d’excellence au sein d’une  charpente,  qui le  construisait, afin de le préserver, n’est jamais épargné, par le risque zéro. C’est alors, que  viennent les moyens pécuniaires et les projets, s’y agglutinant,  pour notifier dans le temps son label, qui le différencierait. Puis  l’existence des valeurs pour certain, de la médiocrité chez d’autres, s’installent pour le clamer si nécessaire ou  l’égratigner quand il le faut. L’on ajoutera, ce rang de notable, auxquels, ils ouvreront droit  et l’appellation de « Si El Hadj », qui chatouillerait  les oreilles, des mauvaises langues que nous sommes, en nous racontant la petite histoire de « Si El Hadj moul  les Millions ».

Mais  l’âge étant là, sur de lui-même, ferme et décidé de réduire l’homme en une moitié, puis la maladie incurable en s’offrant la part du lion, n’en laisserait qu’un quart  pour le linceul, puis rien du tout…. ! Tout s’effrite, même son argent qui se pesait en tonne, semble ne pas répondre à son appel plaintive, il n’apportait plus grande chose, il se donnait au bon plaisir de ceux qui le sollicitaient, sans aucune contrepartie réelle, de simple clin d’œil, mais rien de plus ! L’argent qui donnait des forme  et constituait l’allure, semble ne plus avoir d’odeur, ce parfum envoutant, qui s’affichait à la une des misères crées.

Le délaissement s’installait, manié de main de maitre par ceux qui avaient intérêt à parvenir au terme de la chanson !. Même  l’indifférence de l’immédiat, y prend part, pour céder la place à l’environnement du chef d’orchestres qui décidera de « la ruine ».

Le livre de chevet, de l’homme alité, seul témoin de ce que le temps peut avoir  livré  comme secrets d’un vécu, est balancé quelque part, loin des regards par l’indifférence envers le temps passé. Ce livre de chevet que l’on considérait comme le jouet, de la chose, n’a plus raison d’exister, depuis que la main de l’homme s’est dérobée de la restauration du souvenir. Personne n’acceptait de faire partie de la partie. Cette distraction de poser une pierre souvenir comme pour dénoncer une vérité, avait très peu de sympathisant, le petit de la famille, était trop petit pour prendre la relève et suivre à la lettre ce que l’ancien avait légué comme souvenir.

Et voilà comment que la richesse d’une vie d’un homme, ou encore celle d’une maisonnette, d’une cité ou d’une région, deviennent ruines, quand la restauration et la préservation fait défaut.

K.Benkhelouf

Quitter la version mobile