La propagande coutumière à l’ombre du remaniement ministériel
Comment sortir du piège dans lequel ils se sont eux-mêmes mis ? Comment trouver une issue à l’effondrement de leur propagande qui, depuis des années, rabâche que ce DRS était la cause de tous les maux, une structure «diabolique» plus «forte que le Président et les institutions», «qui fait et défait les ministres», «qui dirige dans l’ombre», «qui détient le vrai pouvoir», «qui fait la pluie et le beau temps »… Un piège à c…, puisque ces opportunistes viennent de virer à 180° en adoptant, cette foi, une tactique inverse qui est celle de «défendre» le DRS, qui aurait été «dépouillé de ses prérogatives» par ce président qui plus est «malade». Dilemme kafkaïen, en effet, quand on prêche le mensonge à l’excès. On attaque alors le Président en posant cette question : «D’où détient-il ce pouvoir exorbitant ?» alors que leur propagande ne cesse de rabâcher qu’il est sous la coupe de ce «pouvoir occulte» que détiendrait le DRS. Comme ils ne sont pas à une niaiserie près, ils décident qu’il le détient grâce à la «France» et à «l’Amérique» qui lui auraient donné pour mission de «casser notre armée» pour répondre à leurs exigences et à ceux du Maroc dont on lui trouve une… filiation et donc une trahison. Et de suggérer au DRS de ne pas se laisser faire, entendre le … destituer, revendication première de ces «opposants» lorsqu’il était en soins ! Rien que ça ! Ces pseudo-opposants ont toujours reproché à l’Algérie sa ferme opposition au complot occidental baptisé «printemps arabe» qu’ils souhaitent aussi pour leur pays. Ils ont soutenu l’agression contre la Libye, ils font de même contre la Syrie. Ils soutiennent et saisissent toute opportunité susceptible de changer le pouvoir en Algérie même s’il faut passer par le désordre. Devant leurs échecs successifs, ils changent subitement de tactique pour se faire passer maintenant comme «défenseurs» de l’armée, de ce même DRS qu’ils vouaient aux gémonies hier, à l’occasion du dernier remaniement ministériel, en leur suggérant de destituer ce «sulfureux» président sous le prétexte qu’il s’emploie à «déstabiliser» cette institution, alors que c’est bien le haut commandement qui a fait la proposition relative à son secteur ! On vise le Président parce qu’il a mis fin à la gloutonnerie de certains milieux d’affaires durant la période instable, opportunément favorable à leurs intérêts. Ils tentent de passer présentement pour des «anti-américains » et «anti-français» aux yeux du peuple, alors que c’est chez eux «qu’ils remplissent leurs biberons». La réalité est que dans ce dernier remaniement, il n’y a absolument aucune modification des équilibres dans les hautes sphères décisionnelles. Le seul changement qui a l’air de déranger en faisant réagir aussi maladroitement et cyniquement cette «opposition» ainsi qu’une certaine presse et certains sites, c’est surtout le rattachement du «service information et communication» du DRS de l’armée à l’état-major de … la même armée ! Ce qui est une très bonne chose, bien au contraire, car cela permettra de mettre fin à certains dysfonctionnements qui entamaient la crédibilité de l’État. A notre avis, le transfert de certaines prérogatives de la Direction centrale de la sécurité de l’armée, vers l’état-major de la même armée est vu plutôt dans un souci d’efficacité des services de sécurité et non comme un «alourdissement» des fonctions de l’état-major. Les fonctions de «commandement» et celles des «services» restent partie intégrante de l’armée. Le problème semble être que dans leur fonctionnement il manquait l’indispensable coordination qui devait faire que les «services» soient le soutien du «commandement». Cette situation fait que les «services» apparaissent autonomes avec des pouvoirs qui échappent au commandement et qui pourraient être source de dysfonctionnement voire d’abus. Une sorte d’antagonisme au sein d’une même armée qui peut être dangereux pour la coordination et l’efficacité. Nous avons des cas d’exemple dits «guerres des services» dans d’autres pays qui neutralisent leur fonctionnement pour des raisons de pouvoir ou cynisme ; ce que est inadmissible quand il s’agit de sécurité d’un État. L’efficacité s’assure par une bonne coordination et un bon équilibre des pouvoirs. L’autonomie des forces, dans ces cas, n’est pas un gage d’efficacité. Voilà, pourquoi cela a dérangé ces gens.
Nasser