10 novembre 2024

La Grande mosquée de Sidi Bel Abbes Bientôt classée comme patrimoine national .

Un dossier de classification de la mosquée « El A’adham » de Sidi Bel-Abbes, a été introduit devant les instances nationales chargées de la classification des sites archéologiques, a-t-on appris auprès de la direction de la culture de la wilaya de Sidi Bel-Abbes. Selon la même source celle-ci sera classé comme patrimoine national. La mosquée El A’ADham ion de la culture d’un patrimoine matériel et spirituel, jusque-là non apprécié à sa juste valeur, en dépit des tentatives menées dans ce sens. S’étendant sur une superficie de 1743 m2 , cette édifice , avec ses 75 piliers et 58 fenêtres se situe au centre ville, vers le vieux quartier des Grabas (ex rue d’Austerlitz).Incontournable dansdont la construction remonte à la fin du 18eme siècle (1884), représente un pan important de l’histoire de la ville de Sidi Bel-Abbes. Il s’agit selon les responsables de la direct la capitale de la Mekkera , cette Mosquée , est un vaste bâtiment d’inspiration avec son minaret , et les contreforts bardés d’armatures en bois aux multiples fonctions notamment décoratives, participent à la solidité de l’édifice et, comme échafaudages, facilitent également le rafraîchissement du bâtiment. D’une capacité de 1000 fidèles, cette mosquée a-t-on souligné a vu une extension en 1945, des opérations d’aménagement en 1961, et une grande opération de restauration en 2007. Visitée par de nombreux savants, notamment El Bachir El Ibrahimi , cette mosquée et grâce à son école coranique ,lui revient l’insigne privilège de former de nombreux imams et mourchidine à l’image de cheikh Bouasria Baghdad et Cheikh Abdelkader Bensadji. Cette première mosquée dans la région de Sidi Bel-Abbes, caractérisée par trois entrées, reste une destination touristique a-t-on précisé au niveau de la direction de la culture, car il s’agit d’une extraordinaire avec des caractéristiques architecturales. D’ailleurs dans ce sillage, l’écrivain et chercheur, Hani Abdelkader, souligne que cette mosquée présente plusieurs particularités. « La première, relève-t-il, réside dans le fait est qu’elle soit dotée d’un minaret octogonal rompant ainsi avec la tradition du minaret de forme carrée typique du Maghreb. Le minaret de type octogonal s’apparente à la tradition architecturale ottomane courant dans les contrées de rite hanéfite. On ne trouve que quatre autres minarets de forme octogonale dans le reste de l’Algérie : Les mosquées Abou El Hassan Ali Ibn Abi Said de Mostaganem, Katchawa et de Kouba à Alger, et Pacha à Oran….(…) Sur le reste de l’aspect extérieur, note encore le même spécialiste, la mosquée est surmontée de quatre dômes, trois petits et un plus grand, agrémentés de 52 fenêtres ajourées et garnies… de vitraux, ce qui représente sa deuxième particularité… « Le jour, l’intérieur de la mosquée est agréablement éclairé d’une douce lumière tamisée que laissent filtrer ces vitraux colorés… Certes ce type de décoration est habituel des cathédrales, mais c’est un art porté dans sa plus parfaite perfection par les artistes musulmans, arabes et ottomans. » Le «mihrab » a-t-il écrit Dr Hani , est une merveille d’architecture, en forme d’élégante arcade, décoré de Zellidja et surmonté d’arabesques. Selon Hani , le Mihrab est conçu en bois noble est sans grands artifices ,décrivant également les 75 piliers à chapiteaux corinthiens, certains en granit et d’autres en marbre ; ainsi que ses trois grandes portes dont la principale, en deux battants, d’une dimension respectable est conçue dans le pur style maghrébin… sculptées et garnies de gros clous avec deux magnifiques heurtoirs.

M.M

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